Le taux d’inflation se maintient toujours à 5,2%. La cause : la hausse intempestive des prix des produits de première nécessité.
Comme des clignotants, les prix des produits et des services, se verront à la hausse pendant la saison estivale et continueront leur course vertigineuse, comme à l’accoutumée, pendant le ramadan.
La rentrée sociale sera des plus dures, notet- on. Le rythme d’inflation en glissement annuel a atteint 5,2% en avril dernier (avril 2010-avril 2009), un taux légèrement en baisse par rapport à celui enregistré en mars avec 5,3%.
Quant à l’indice des prix à la consommation, il a connu une variation de +3,85% durant les quatre premiers mois de l’année en cours, induite essentiellement par les prix des biens alimentaires qui ont augmenté de 4,9%, par rapport à la même période de l’année 2009, dont les produits agricoles frais (+2,67%) et les produits alimentaires (+6,81%).
Hormis la baisse qui a concerné les prix de la pomme de terre (-25,8 %), de la viande de poulet (-11,06 %), des oeufs (-12,27 %) et des légumes frais (-2,6 %), le reste des produits s’est caractérisé par des hausses dont la plus prononcée a touché le sucre et les produits sucrés (+45,95%) et les fruits frais (+41,64%), précise l’organisme des statistiques.
Cette tendance haussière a également concerné les viandes de boeuf (+13,8%), les poissons frais (+13,7%), les boissons non alcoolisées (+15,1%), les viandes de mouton (+7,6%) et les huiles et graisses avec +6,99%).
ALIMENTATION : 4,5%
L’indice des prix a aussi augmenté pour les biens manufacturés à 3% et pour les services à 2,89%, au cours des quatre premiers mois de 2010, relève l’ONS.
De janvier à avril 2010, tous les ‘’produits de consommation du panier’’, représentatifs de la consommation des ménages, ont enregistré des hausses, la plus importante étant celle du groupe «alimentationboissons » (+4,9%), «meubles et articles d’ameublement » (+2,9%), «logement et charges» (+2,85%), «santé- hygiène corporelle» (+2,66%), et «habillement -chaussures (2%).
Les autres groupes du panier ont également enregistré des hausses, mais de moindre ampleur, il s’agit des groupes «éducation -cultures et loisirs» (+1,24%) et «transports et communication » (+0,78%), selon l’ONS.
Par ailleurs, sur le seul mois d’avril, l’indice des prix à la consommation a connu une baisse de 0,9%, comparativement au mois de mars 2010 qui a connu une hausse de (0,8%), précise l’off ice des statistiques. Les prix des biens alimentaires ont connu une baisse de 2,16%, due essentiellement à la baisse des prix des produits agricoles frais (-4,85%).
En revanche, les prix des produits alimentaires industriels ont enregistré une stagnation (+0,07%), les biens manufacturés (0,32%) et les services ont baissé de 0,27%, détaille l’Organisme.
Cette évolution à la baisse des prix des produits agricoles frais, s’explique par la chute des prix des légumes frais (-7,9%) dont notamment la pomme de terre (- 24,5%) et à un degré moindre par les fruits frais (- 7%), les poissons frais (- 6%) et les oeufs avec -2,5%.
En revanche, les autres produits ont observé une stagnation, notamment, la viande blanche (0,8%), celle du mouton (-0,33%), et la viande de boeuf (- 0,03%). Pour ce qui concerne la légère croissance des prix des produits alimentaires industriels, elle s’explique notamment par l’augmentation des huiles et graisses (+0,67%) et du lait-fromage-dérivés avec (+0,38%).
En comparaison avec le mois de mars 2010, les produits du «panier» de biens et services ont connu presque totalement une stagnation en avril dernier, à l’exception du groupe «meubles et articles d’ameublement », avec une variation de (+1,4%) et celui de l’»alimentation-boissons» qui a baissé de (2,16%) avec celui de l’»éducation – culture et loisirs» (-2,01%). Dur… Dur sera le deuxième semestre de 2010. Les consommateurs crient haro.
Benachour Med
