La Coprésidente du Congrès Mondial Amazigh, Kamira Nait Sid, et l’activiste Slimane Bouhafs vient d’être placés sous mandat de dépôt à la prison de Koléa dans la wilaya de Tipaza.
Accusés d’appartenir au mouvement séparatiste kabyle (MAK), les deux militants ont été placés en détention provisoire, ce mercredi 1 septembre, par le juge d’instruction près le tribunal de Sidi M’hamed à Alger.
Kamira Nait Sid et Slimane Bouhafs sont poursuivis dans le cadre de l’article 87 du code pénal qui stipule qu' »est considéré comme acte terroriste ou sabotage, tout acte visant la sûreté de l’État, l’intégrité du territoire, la stabilité et le fonctionnement normal des institutions ».
Il convient de rappeler que Kamira Nait Sid a été arrêté, le weekend dernier, à Draa el Mizan, dans la wilaya. Avant sa présentation devant le juge, la militante a passé trois jours en garde à vue.
Retour sur l’extradition de Slimane Bouhafs
Ancien policier et converti au christianisme, Slimane Bouhafs avait passé, entre 2016 et 2017, un séjour de 20 mois de prison à Sétif pour « atteinte à l’islam ». Quelques mois plus tard, en 2018, Bouhafs se réfugie en Tunisie où il trouve la protection du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés.
Mais avec les derniers développements dans le dossier du MAK, Slimane Bouhafs s’est retrouvé traquer par la justice algérienne en raison de ses relations avec le mouvement séparatiste kabyle qui est considéré par l’Algérie comme un groupe terroriste.
Demandé par Alger, Slimane Bouhafs a donc été arrêté, la semaine dernière, puis extradé vers l’Algérie où il a été placé en garde vu jusqu à sa comparution ce mercredi devant le juge.