Le MSP, qui sera présent dans les 52 circonscriptions, fait à son tour le plein à côté du FLN, du RND et de TAJ.
Le président du MSP, Abderrezak Makri, a axé hier son discours sur «la domination par sa formation du paysage politique et de la scène électorale». Par voie de conséquence, «la réussite du MSP, à l’issue du scrutin prochain, ne sera pas une surprise ou un phénomène extraordinaire, mais un triomphe naturel et logique», a-t-il soutenu. Il a affirmé hier, lors de sa conférence de presse tenue au siège du parti à Alger, que «l’abstention, loin d’être un cauchemar pour sa formation, devrait profiter au MSP».
Pour Makri, «sa formation, forte d’un ancrage social partout à travers le territoire national, de structures permanentes dans les 48 wilayas et à l’étranger, de ses réseaux d’associations et d’organisations qui lui sont inféodées, d’un nombre très important de militants, ne peut qu’être bénéficiaire d’une forte abstention». «Pour peu que la fraude soit bannie lors du prochain scrutin et la transparence garantie, ces atouts sus-cités, permettront logiquement et naturellement au MSP de réaliser un score appréciable, proportionnel à son ancrage social, lors des prochaines législatives, et ce, dans tous les cas, qu’il y ait abstention ou vote massif», a-t-il estimé. «Si engouement des électeurs il y a, le MSP sera également capable de faire la déférence et de relever le défi», a-t-il indiqué, estimant que «l’abstention ne sert ni le pays ni encore moins l’action politique».
Le MSP a présenté des listes dans les 48 wilayas et les quatre circonscriptions de la communauté nationale à l’étranger. Ainsi, le MSP qui sera présent dans les 52 circonscriptions, fait à son tour le plein à côté du FL N, de RND et de TAJ de Amar Ghoul. Dans un certain nombre de wilayas, comme à Tizi Ouzou, où il n’avait pas obtenu de siège en 2012, le MSP a préféré collecter un nombre de signatures toujours supérieur au seuil d’éligibilité à la répartition des sièges, même si rien ne l’y oblige puisque soit il dispose des 4% de suffrages exprimés lors des législatives de 2012 ou comptant le nombre d’élus requis par la loi électorale». Cette manière de procéder se veut un message politique.
«Cet état des lieux, à lui seul démontre que le mouvement est fort et qu’il est le principal parti de l’opposition», dit-il, faisant allusion à ses détracteurs à l’Icso. Pas seulement. «Grâce au MSP, les partis islamistes de l’ Alliance de l’ Algérie verte(AAV), ont été épargnés par l’écueil des 4% dans de nombreuses wilayas, dit-il, en déplorant, toutefois, le fait qu’aucun d’eux n’a daigné remercier sa formation. Sur sa lancée, le chef du MSP indique que «le sort de l’opposition dépendra des résultats du scrutin». Makri a fait savoir que deux députés seulement sur 49 que compte ce parti ont pu se représenter aux législatives.
En outre, poursuit-il les listes du MSP sont «propres» dans la mesure où la «chkara» a été totalement exclue. A ce propos, Makri dénonce «le phénomène de la domination des listes des partis proches du pouvoir par des hommes d’affaires et les tenants de l’argent sale». Il regrette que «ces derniers, sans aucun parcours militant et sans même être adhérents à aucun parti, s’imposent en pole position sur les listes des partis politiques et achètent leurs sièges à l’ APN». Le MSP combat ce fléau qui nourrit la corruption, consacre la médiocrité et mène droit vers les crises politiques. A la question de savoir pourquoi le MSP a éliminé de son discours certains éléments qui fâchent, comme «la vacance du pouvoir, l’état de santé du président», il répond que cette terminologie politique n’a jamais fait partie de son lexique politique. «Depuis les années 1990, le MSP utilise le terme de légitimité limitée», a-t-il conclu.