Le président de Mouvement de la société pour la paix Abderrazak Makri est revenu, ce mercredi 16 juin 2021, sur les dépassements, dont il avait déjà fait état, concernant le déroulement des opérations de dépouillement des élections législatives du 12 juin.
Intervenant lors d’une conférence de presse organisée pour commenter les résultats du scrutin législatif, rendus hier mardi par le président de l’ANIE, le président du MSP a confirmé ses dernières déclarations quant à l’existence de dépassement lors des opérations de dépouillement.
Or, cette fois-ci, Makri a tenu à préciser que « le président de la République » ou encore le président de l’ANIE, ne sont pas responsables de cela. Selon l’intervenant, « le président de la République n’a rien à voir avec les dangereux dépassements intervenus lors des élections législatives ».
Le leader du parti islamiste a ajouté, dans la même lancée : « Nous sommes persuadés que sans le Président de la République, une catastrophe se serait produite ». Il a également écarté toute responsabilité du président de l’ANIE en affirmant qu’il ne détient pas de suffisamment de moyens pour bien surveiller les élections.
« Je n’accuse pas le président de l’ANIE »
« Je n’accuse pas le président de l’autorité nationale indépendante des élections sur ce qui s’est passé, d’autant qu’il n’avait pas les moyens nécessaires pouvant lui permettre une surveillance complète de l’opération des élections ».
Pour rappel, le MSP avait signalé, au lendemain des élections législatives, deux « dépassements graves » lors du dépouillement. Il s’agit du « refus de l’autorité nationale indépendante des élections de remettre le procès-verbal de dépouillement aux représentants des candidats et la prise en considération des bulletins nuls ».
Chose à laquelle l’ANIE a vite répondu, via un communiqué, réfutant « catégoriquement les déclarations et communiqués rendus publics par certaines parties », et accusant ces partis d’être derrière « des campagnes malveillantes qui portent atteinte à la préservation de l’édification de l’Algérie nouvelle ».
Prochain gouvernement : le MSP fixe ses conditions
Indiquant que son parti est « bien ancré dans la vie politique nationale », Makri affirme : « Nous avons offert à l’Algérie un parti sur lequel l’État peut compter, sur lequel l’État peut se baser et un parti qui pourra être une référence et un pivot dans la société ».
Dans ce sillage, le président du MSP qui vient en 3e position dans la prochaine assemblée avec 64 sièges, a cité les conditions de son parti pour une éventuelle participation au prochain gouvernement.
Il s’agit donc, selon l’intervenant, de la compatibilité du prochain exécutif avec les visions du parti. « Nous allons étudier les propositions de notre participation au gouvernement, les circonstances de sa création et la compatibilité de son programme avec notre programme », a-t-il déclaré.