BEJAIA – les gestionnaires des structures sanitaires et les professionnels de la santé (public et privé confondus) de la wilaya de Bejaia ont paraphé dimanche au campus d’Aboudaou de l’université Abderrahmane Mira « La charte pour la sécurité des patients » contre les maladies nosocomiales.
La démarche est entrevue comme une traduction de l’engagement individuel et collectif visant à tout faire pour contribuer au programme national de lutte contre les infections associées aux soins, autrement dit toutes les infections nosocomiales susceptibles d’être contractées l’occasion de séjours dans les structures sanitaires et hospitalières.
« C’est un engagement pour l’instauration d’un environnement sain qui garantit la sécurité des soins aux patients », expliquera le directeur de la santé de la wilaya, Belkacem Hamici.
Signé, en marge d’un séminaire national sur « L’environnement et l’hygiène dans les établissements de santé », le document porte essentiellement sur des mesures à respecter en terme de respect des règles d’hygiène, des protocoles et des bonnes pratiques de désinfection et de stérilisation des dispositifs médicaux, a-t-il précisé.
Du reste, la tenue de cette rencontre, a donné l’opportunité aux participants d’échanger et d’expliquer les attitudes à adopter et les protocoles à suivre de sorte à enrayer, du moins à atténuer, les risques d’infections en milieu hospitalier.
D’aucuns ont souligné, à ce propos, l’intérêt de s’inscrire désormais dans une démarche d’amélioration de la qualité des pratiques qu’il s’agisse de la prévention des risques ou de la sécurité et du patient et du soignant.
A ce titre, outre les structures de surveillance existantes, des enquêtes épidémiologiques, des traitements à administrer, plusieurs intervenants ont souligné la nécessité de réactiver les comités d’antibiotiques qui, statutairement existent, mais gelés dans les faits de sorte à mieux aider les médecins dans leur choix d’antibiothérapie.
En tout état de cause, la lutte contre les infections en milieu hospitalier reste une priorité nationale, dira la présidente d’un comité d’experts national, qui relève le coût humain en rapport, notamment les séjours prolongés dans les structures sanitaires, les incapacités, les souffrances, voire les décès, ajouté à cela l’impact financier et les charges inhérentes à la prise en charge des patients.