Malgré la crise financière que traverse le pays: Le marché des assurances prospère

Malgré la crise financière que traverse le pays: Le marché des assurances prospère

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L’on comprend aujourd’hui la conviction qui animait le président de l’UAR, Brahim Djamel Kassali, qui soutenait que l’année 2018 se présente sous de meilleurs auspices pour les sociétés d’assurances.

Le marché des assurances se porte bien. C’est ce qui ressort de la conférence de presse animée hier, à Alger par le président de l’Union algérienne des sociétés d’assurance et de réassurance (UAR), Brahim Djamel Kassali en compagnie du secrétaire général du Conseil national des assurances (CNA), Abdelhakim Benbouabdellah.

«Les chiffres de 2018 affichent pour leur part, une bonne tendance et augurent des perspectives de croissance plus élevées que celles des trois dernières années avec une hausse de 8,6% de la production, indice atteint à la fin du 1er trimestre 2018», ont indiqué les conférenciers précisant que cette reprise des affaires a été amorcée dès 2013. Cependant, un ralentissement est constaté en 2015 et 2016 en raison de l’impact du cours du brut sur l’économie nationale dont le secteur des assurances.

L’on comprend aujourd’hui la conviction qui animait le président de l’UAR, Brahim Djamel Kassali, qui soutenait il y a plusieurs mois que l’année 2018 et les années à venir se présentent sous de meilleurs auspices pour les sociétés d’assurances. Il fallait oser le pronostic au moment où le pays traversait une période de crise financière. Les événements lui ont donné raison et ce qui ressort de cette conférence. En livrant ses prévisions, Kassali s’est basé sur des données imparables. Fin observateur de la scène économique, il a en effet relevé qu’avec une hausse de 76% du budget d’équipement de l’Etat en 2018, particulièrement destinés à la relance des projets d’investissements, ne pouvait que se répercuter positivement sur les assurances. Il a noté ensuite, l’importance du potentiel assurable en Algérie, notamment, le niveau des infrastructures économiques réalisées et la création de nombreuses PME/PMI. Enfin, il a souligné le développement remarquable des réseaux de distribution. On est passé de 874 agences en 2000, à 2358 agences à fin 2017. Il existe aujourd’hui une agence d’assurance pour 18.000 habitants contre 28.000 âmes en 2007, ce qui est, aux yeux du même responsable, un autre facteur de développement du secteur des assurances. Mais pour M.Kessali, le chemin est encore long et les nouvelles technologies ouvrent de grandes perspectives pour le secteur. Le processus de digitalisation engagé par les sociétés d’assurances devraient permettre la forte amélioration de la qualité de service et booster davantage le chiffre d’affaires.

Le marché national des assurances, toutes branches confondues, compte pas moins de 14 sociétés dont 13 pratiquent des polices relatives aux dommages et huit autres des assurances de personnes.

Les assurances «crédits» et la réassurance sont quant à elles, pilotées par trois sociétés publiques.

Cette diminution a été contrée en 2017 par une certaine reprise qui a affiché un taux de production de 3% contre 1,3% en 2016 par rapport à 2015.

De nouveaux produits et services d’assurances ont été en effet mis en place ces derniers temps. Ceux-ci répondent aux exigences des clients, notamment en matière d’assistance. Le marché est assuré à hauteur de 75% par des sociétés publiques et mixtes alors que le marché des sociétés privées se trouve en évolution constante pour graviter autour de 25% en 2017 sachant que cette part n’était que de 20% il y a 10 ans.

Par ailleurs, le marché algérien des assurances est caractérisé par la prédominance des assurances de dommages comme celui de l’automobile qui vient en tête avec une part de 50%. Parmi les nouveaux services d’assurances ou leur amélioration, l’on relève les efforts fournis en matière de perfectionnement de la gestion des sinistres qui constitue en elle-même, une des missions fondamentales des assureurs. Il a été en effet, procédé au règlement de sinistres pour un montant global de 69 milliards de dinars rien qu’en 2017 dont 45 milliards de dinars pour la seule branche automobile. Toujours dans cette branche, la mieux connue du citoyen algérien, pas moins de 709 milliards de dinars ont été réglés au profit de leurs clients.

L’aspect fort méconnu des activités des assurances est évidemment celui de leur contribution effective au financement de l’économie nationale et à la croissance du pays.

Sur le marché de l’emploi, les assurances ont proposé 14.870 postes de travail à fin 2017 sans compter ceux occupés par des agents généraux et courtiers.