Le phénomène de désintérêt pour les métiers de la formation professionnelle est observé depuis quelques années en Algérie. Le défi à relever réside, donc, dans l’intérêt que la formation professionnelle doit susciter chez les jeunes. Le problème de manque d’engouement pour la formation professionnelle se pose avec acuité. Les jeunes sont peu intéressés par les filières qui leur sont proposées dans les centres de formation professionnelle.
Un manque qui reflète tout le malaise de ce secteur. En dépit des efforts que l’Etat déploie pour assurer aux jeunes une formation performante et qui répond aux exigences du développement économique et social, cette démarche est loin de porter ses fruits. Mais il semble aussi que la baisse du niveau de la formation et l’absence de débouchés professionnels est à l’origine de ce désintérêt. En effet, la formation professionnelle ne bénéficie guerre aujourd’hui d’une assise solide. La jeunesse n’afflue pas et l’intérêt accordé à la formation est plutôt minime. C’est pour cette raison que le secteur doit faire preuve d’innovation.
S’il y parvient, il sera prêt pour l’avenir et apportera beaucoup à la prospérité et assurera le développement économique.Actuellement, le nombre de places d’apprentissage excède celui des candidats. Certains ont une image fortement négative de la formation professionnelle. De nombreux d’entre eux dénoncent les stages » bidon » non qualifiant pour le marché du travail. Citant l’exemple des formation professionnelle en informatique. Cette dernière n’est pas reconnue par les entreprises qui préfèrent les diplômés universitaires à la petite formation de deux ans
D’autre formation qui intéresse les entreprises notamment dans des métiers liés aux secteurs des BTPH, l’agriculture, l’industrie et les services n’attirent pas les jeunes. Nombreux d’entres eux voient que les métiers de la formation professionnelle sont pénibles et peu valorisants en terme des salaires qui leur sont proposés par les employeurs. Ils déclarent que la main d’ouvre locale est mal payée et souvent elle n’est pas déclarée à la sécurité sociale.
C’est pour cette raison que ces derniers optent pour les métiers qui rapportent plus comme le commerce. Pour cette raison, le marché du travail enregistre un déficit en matière de main d’oeuvre qualifiée, alors que les centres de formation font sortir des milliers d’apprentis.
Comme alternative, ces derniers font recours au recrutement des étrangers pour satisfaire leurs besoins. Cependant, d’autres jeunes sont intéressés par la formation uniquement pour bénéficier du budget des dispositifs de l’Etat. Tout en reconnaissant le peu d’engouement des jeunes pour les métiers de la formation professionnelle, le ministre du secteur, Mohamed Mebarki impute cette réalité au manque de sensibilisation et d’information.
» Davantage d’efforts de communication et de sensibilisation sont nécessaires pour inciter les jeunes à opter pour les métiers proposés par les établissements de formation professionnelle implantés à travers le pays « , pense Mebarki. Les jeunes doivent absolument, soutient – il, comprendre que l’apprentissage d’une qualification est un passage nécessaire pour qu’ils s’insèrent plus facilement dans la vie professionnelle, ce qui, par ricochet, ajoute t-il, contribuera au développement socio-économique du pays.
Le ministre a, à cet égard, mis l’accent sur la nécessité, pour les responsables des centres de formation professionnelle, d’inclure des spécialités en rapport avec les spécificités de chaque région, déplorant ainsi, un » manque d’intérêt pour les métiers liés à l’agriculture, surtout dans les régions à vocation première. Le ministre a aussi mis en exergue l’importance inhérente au volet équipement ainsi que l’aspect formation des formateurs, exhortant le personnel formateur à se surpasser pour assurer aux jeunes une formation de qualité.
L. A. R.