L’Etat a déboursé de grosses sommes d’argent pour permettre à la ville d’Oran d’être au rendez-vous et accueillir dignement les invités à la 16ème conférence LNG. Des infrastructures qui feraient pâlir d’envie n’importe quelle cité méditerranéenne ont été réalisées à coups de devises sonnantes et trébuchantes.
Personne ne pourra nier aux pouvoirs publics leur volonté à donner les meilleurs atouts à Oran et personne ne pourra nier leur générosité. Ils ont tout financé malgré la chute des prix du baril de pétrole.
Nous avions appelé, au lendemain de la clôture de la rencontre internationale qu’avait abritée Oran à entretenir les joyaux réalisés pour ne pas les perdre car ils sont un véritable apparat pour la ville qui aspire à devenir une cité accueillante de standing international.
Cet appel ne semble pas avoir résonné dans les oreilles des gestionnaires d’El-Bahia. Allez voir du coté d’Es-sedikkia pour constater de visu comment se dégrade à vue d’œil les espaces vers dont les massifs de gazon quémandent une goutte d’eau par ces temps de canicules. Allez voir dans quel état sont les trottoirs et leurs bordures, allez voir l’éclairage public dont de nombreux points lumineux sont maintenant grillés.
La gestion au quotidien de la ville semble être un mirage et la ville est laissée son triste sort. Quand le wali tance les élus pour leur rappeler leurs responsabilités, il n’a pas tort car en plus d’être responsable de la ville et de ses citoyens, il est un habitant qui vit lui aussi une partie des problèmes dans lesquels sont empêtrés les oranais.
A batimate Taliane, à titre d’exemple, les travaux d’embellissement lancés à l’occasion de la 16ème LNG n’ont pas été livrés à ce jour. Ils ont été confiés à une entreprise qui n’est pas amatrice des besognes pressées. Elle prend touts on temps, travaille sans un véritable contrôle et ne mobilise que peu de moyens humains et matériels puisqu’elle ne semble pas être tenue de respecter des délais de livraison.
De plus, allez voir la qualité des espaces verts qu’elle a réalisés et la qualité des matériaux utilisés. Du pipeau sommes-nous tentés de dire et cela au vu et au su des responsables locaux qui en semblent guère se soucier de la ville et de son devenir.
Ces derniers ne sont prompts qu’à nous bombarder de mises au point quand nous disons la vérité.
La ville se noie dans des tas d’ordures et on nous sort l’alibi des pannes du parc roulant. Et justement même quand les rondes de ramassage sont assurées, les agents ne réalisent pas convenablement le travail pour lequel ils sont rémunérés. Faites l’effort de passer devant les poubelles en plastique achetées à coups de millions et installées à l’entrée des cités, votre odorat sera agressé par les odeurs pestilentielles qui s’en dégagent.
Quel mal aurait trouvé les responsables de la propreté de la ville s’ils prenaient la peine de nettoyer une fois par semaine ou tous les dix jours ses récipients devenus par la force des choses un véritable foyer de tous les genres de microbes et de bactéries.
Il semble que la politique usitée encore à ce jour est celle qui consiste à dorer les points de passage des cortèges de délégations officielles.
Au-delà, la ville est laissée dans sa crasse. Le problème qui se pose pour Oran est que, à ce jour, malgré les formations d’élus à l’étranger, malgré les spécialistes invités de l’étranger, et malgré l’échange d’expérience avec des villes étrangères, est justement la gestion de ses ordures.
Récemment un ancien habitant d’Oran, aujourd’hui installé à Montréal, réagissant à un de nos nombreux articles sur la propreté de la ville nous a adressé un émail pour nous dire que, « malgré son importance et son étendue, la ville de Montréal ne procède qu’une fois par semaine à la collecte des ordures.
Pour les responsables de cette cité, la nécessité est dans l’organisation pas dans les moyens », une ide qui ne pourrait pas séduire nos élus pour lesquels la collecte d’ordres est avant tout une opération mécanique qui mobilise des centaines de bennes tasseuses et non une stratégie à définir et qui fait appel au concours des pouvoirs et des citoyens. La ville ne mérite pas le sort dans lequel elle végète, faites quelque chose car il y va de son avenir.
Basset Amine