Les six personnes enlevées samedi à Tessalit, au Mali, ont été libérées en fin de matinée ce dimanche. L’élu local et les cinq agents électoraux maliens commencent à raconter leur brève détention. Le kidnapping aurait été orchestré par une personne se déclarant du MNLA, bien que le mouvement n’ait pas formellement revendiqué l’enlèvement. En toile de fond, l’organisation du scrutin du 28 juillet prochain.
Tous les agents électoraux et les élus enlevés samedi 20 juillet dans la localité de Tessalit ont été finalement libérés. Ils sont actuellement dans un camp de la même localité, un camp militaire contrôlé par les forces internationales.
Selon le témoignage de l’un des ex-kidnappés, samedi un véhicule sur lequel flottait un drapeau du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), s’est arrêté brutalement devant eux. Ils sont alors tenus en joue, obligés de monter à bord du véhicule. Les yeux bandés, ils sont conduits à 150 km au nord de Tessalit, vers la frontière algérienne.
Le présumé commanditaire arrêté
Là, les bandeaux qu’ils avaient sur les yeux sont enlevés. On leur donne à boire, à manger, mais aucune explication. Ils ont néanmoins remarqué que l’un des ravisseurs est resté longtemps accroché à un téléphone satellitaire. Il communiquait nerveusement avec quelqu’un.
Et donc ce dimanche matin, retour à la case de départ. Les ravisseurs raccompagnent à Tessalit tous les otages. Et le présumé commanditaire de l’enlèvement est arrêté. C’est un touareg qui se revendique du MNLA, et pour justifier son acte, il aurait déclaré qu’il ne voulait pas entendre parler d’élections le 28 juillet prochain à Tessalit.