BRUXELLES – L’UE s’est félicitée vendredi de l’adoption par le Conseil de sécurité de l’ONU d’un régime de sanctions contre ceux qui entravent l’application de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger, se disant « prête à soutenir sa mise en œuvre rapide ».
« L’adoption par le Conseil de sécurité de la résolution 2374 établissant un régime de sanctions ciblé sur les personnes faisant peser une menace sur l’accord de paix au Mali constitue un élément important et bienvenu pour préserver cet accord », ont indiqué les services diplomatiques de la haute représentante de l’UE pour les Affaires étrangères, Federica Mogherini, dans une déclaration.
« L’UE est prête à soutenir sa mise en œuvre rapide », a affirmé un porte-parole de la chef de la diplomatie européenne, assurant que l’Union continuera à « travailler ensemble, avec le Mali, pour soutenir la paix, la stabilité et le développement du pays, afin de permettre aux maliens et aux habitants de la région de vivre en paix ».
Mardi, le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté, à l’unanimité, une résolution qui crée un régime de sanctions visant à punir les personnes jugées coupables d’entraves au processus de paix et de réconciliation entamé au Mali en 2015 et dont les « fragiles avancées réalisées jusqu’à présent » sont, selon lui, mises en « péril ».
La résolution prévoit de frapper d’interdiction de voyager et de soumettre à un gel des avoirs des individus et des entités qui seront identifiés par un comité des sanctions, lequel sera secondé par un groupe d’experts.
Rappelant les nombreuses violations du cessez-le-feu ayant accompagné la mise en place de l’accord de paix signé en 2015 entre le gouvernement et des groupes armés réunis au sein d’une plateforme, la résolution dénonce aussi les violences qui ont touché le pays ces derniers mois.
L’UE souligne, à ce titre, que l’adoption de la résolution 2374 « a eu lieu au lendemain d’une attaque terroriste contre la MINUSMA dans la région de Kidal, visant une nouvelle fois les forces chargées de restaurer la sécurité au Mali et de faciliter la mise en œuvre de l’accord de paix », réitérant son soutien à la MINUSMA.