Mali: le Premier ministre reçoit un avant-projet de loi d’entente nationale

Mali: le Premier ministre reçoit un avant-projet de loi d’entente nationale

Le Premier ministre malien, Soumeylou Boubeye  Maïga, a reçu un avant-projet de loi d’entente nationale au Mali, proposée par le président Ibrahim Boubacar Keïta dans son message de fin d’année, ont rapporté des médias maliens mercredi.

La rédaction de l’avant-projet de loi a été confiée au médiateur de la République, Baba Akhib Haïdara, qui a remis mardi au Premier ministre le document, élaboré par une équipe d’experts, ont indiqué les mêmes sources. M. Maïga précise que «le gouvernement se propose de le déposer déjà sur la table de l’Assemblée nationale, à sa session d’avril», selon un communiqué.

En le présentant, le médiateur de la République a souligné que le document  comprend «deux mesures importantes: l’institutionnalisation d’une Journée  du pardon national dédiée à toutes les victimes et la rédaction d’une  histoire générale inclusive» du Mali.

Dans son message de fin d’année, le président malien Ibrahim Boubacar Keïta avait annoncé une proposition de loi «d’entente nationale» prévoyant  l’exonération de poursuites de «tous ceux impliqués dans une rébellion  armée» et n’ayant «pas de sang sur les mains».

Le président Keïta a dit s’inspirer de la «charte pour la paix, l’unité et  la réconciliation nationale» qui lui a été remise le 20 juin 2017, deux ans  après la signature à Bamako de l’accord de paix et de réconciliation au Mali entre le gouvernement et les mouvements politico-militaires, issu du  processus d’Alger.

La future loi «offrira une possibilité de réinsertion à ceux qui se sont  laissés entraîner dans la contestation armée, mais qui n’ont pas commis  l’inacceptable et qui manifestent un repentir sincère», avait déclaré M. Keïta. Pour «conforter la réconciliation nationale», ce document «propose des  mesures spéciales de cessation de poursuite ou d’amnistie en faveur de  certains acteurs de la rébellion armée de 2012» au Mali. APS