La défense de l’ex-parlementaire accusée, Ait Hamouda, a fait appel, ce mardi 29 juin 2021, de l’ordonnance de placement en détention provisoire de son client prononcée par le juge d’instruction du tribunal de Sidi M’hamed, dimanche dernier.
Nourredine Ait Hamouda, accusé de la diffusion de discours haineux et de discrimination par le biais des technologies de l’information et de la communication.
La chambre d’accusation près la Cour d’Alger devra se prononcer sur les requêtes du collectif de la défense visant à informer son client des procédures de mise en liberté provisoire jusqu’à sa comparution devant le tribunal, selon le communiqué publié par ces derniers.
Les motifs de son arrestation
Il est à noter que l’ancien parlementaire arrêté, Ait Hamouda, a été interpellé par les services de sécurité de la ville de Béjaïa samedi dernier, à la suite de déclarations dangereuses qu’il a faites via une émission télévisée d’une chaîne privée.
Ait Hammouda avait accusé l’émir Abdelkader, Messali Hadj, et l’ancien président, Houari Boumediene, de trahison et de complicité avec la France
En effet, lors de son intervention sur la chaine El Hayat TV, Ait Hamouda a traité l’émir de « traitre ». Selon lui, « l’émir Abdelkader a vendu l’Algérie à la France en négociant de laisser certaines régions sous son pouvoir ».
L’invité de la Télévision El Hayat cité le traité de Tafna qu’il a également considéré de « trahison ». « Il a tout simplement remis l’Algérie à la France. Or, l’Algérie n’est pas son bien personnel », a-t-il encore ajouté.
Ces déclarations ont provoqué des réactions sans précédent, notamment sur les plateformes de réseaux sociaux, suivies par de lourdes sanctions prononcées par les autorités de contrôle de l’audiovisuel, décrivant les déclarations comme offensantes pour les hommes décédés considérés comme des symboles de la nation algérienne.