Le chef de l’État Abdelmadjid Tebboune a adressé, ce samedi, une lettre à l’occasion de la commémoration des manifestations du 11 décembre 1960, survenues dans plusieurs villes du pays en signe de rejet de la visite du président français De Gaulle en Algérie.
À travers sa lettre, le président de la République a affirmé que « les manifestations du 11 décembre 1960 ont confirmé que le peuple algérien avait atteint un point de non-retour dans sa quête vers la libération ». Il s’agit « d’un signe de la fin du colonialisme ».
D’emblée, Tebboune rappelle que « les Algériens (nes) sont sortis le 11 décembre 1960 dans de vastes manifestations dans la majorité des régions du pays, afin de clamer que le peuple algérien avait atteint un point de non-retour dans sa démarche victorieuse vers la liberté et l’indépendance ».
Pour lui, ces manifestations ont été, « du point de vue organisationnel, une preuve flagrante de la force de notre révolution et un indice à l’inévitabilité de la fin du colonialisme ». Les acquis de ces manifestations ont été clairs, notamment sur le volet diplomatique et médiatique, ajoute le président.
Les acquis des manifestations du 11 décembre 1960
« Parmi les acquis de ces manifestations, notamment sur le volet diplomatique et médiatique ; le renforcement des positions du gouvernement provisoire de la République algérienne et l’ouverture des portes pour l’espoir devant les peuples opprimés … », a encore écrit Tebboune.
Ceci était intervenu, selon le même interlocuteur, « après l’adoption par l’Assemblée générale des Nations unies, lors de sa quinzième session, de la résolution appelant à la décolonisation, et considérant la soumission des peuples à l’esclavage, la domination et l’exploitation des étrangers, comme un déni aux droits humains fondamentaux, contraire à la Charte des Nations Unies et une entrave à la paix et la coopération mondiales ».
La commémoration des manifestations du 11 décembre 1960 intervient cette année « alors que le peuple algérien s’apprête à célébrer le 60e anniversaire de la fête de l’Indépendance ». Ainsi, « nous devons nous préparer à cette occasion … », souligne encore le président. À ce propos, il lance un appel à « tous les secteurs, institutions, organisations et à la société civile de préparer un programme à la hauteur de cet évènement ».