Manque d’encadrement dans les établissements: L’éternel souci des parents

Manque d’encadrement dans les établissements: L’éternel souci des parents

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Les classes sont trop surchargées. 40 élèves par classe est antipédagogique. La norme c’est 20 élèves par classe.

Le manque d’encadrement au niveau des établissements scolaires se posera aussi cette année. Le nombre de postes budgétaires ouverts à cette occasion par le département de Benghebrit, 8500 postes en l’occurrence, est loin de répondre aux besoins réels du secteur de l’éducation, estiment les professionnels de celui-ci. Selon Meziane Meriane, président du Snapest contacté hier par nos soins, le nombre de postes budgétaires ouverts n’a pas pris en considération les besoins du secteur. «Ce nombre a été arrêté par le ministère des Finances et la Fonction publique.

La ministre de l’Education ne peut pas demander le nombre de postes dont elle a besoin», a-t-il précisé. Pour Meziane Meriane, le nombre de postes dont a besoin le secteur de l’éducation est énorme. «Les normes en termes de nombre d’élèves par classe ne sont pas respectées en Algérie.

Les classes sont trop surchargées. 40 élèves par classe est antipédagogique. La norme c’est 20 élèves par classe», a fait observer le président du Snapest, notant que le problème de la surcharge des classes est responsable de plusieurs maux. Il faut dire à propos du concours de recrutement des enseignants que le nombre de postes budgétaires accordés cette année est en recul par rapport à celui de l’année dernière.

En effet, le ministère de l’Education avait ouvert l’année dernière plus de 10 000 postes. La revue à la baisse du nombre de postes budgétaires cette année a fait que certaines wilayas ne se sont vu accorder que trois à quatre postes tous paliers confondus. Les directeurs de l’éducation de ces wilayas auraient puisé les postes auxquels ils pouvaient espérer, indique-t-on, de la plate-forme nationale de recrutement des enseignants laquelle reste ouverte tout au long de l’année. Par ailleurs, et de l’avis des parents d’élèves, le problème du manque d’encadrement risque de se poser davantage cette année. L’ouverture de nombreux établissements scolaires pour la première fois va peser aussi sur la qualité de l’encadrement.

Les directeurs des établissements scolaires seront contraints, souligne-t-on, d’obliger les enseignants à se déplacer sur de grandes distances et de muter certains d’autres. Il faut dire que les va-et-vient des enseignants entre les établissements scolaires ont beaucoup d’inconvénients.

En effet,les enseignants se cachent toujours derrière cet alibi pour justifier leurs retards répétitifs et parfois aussi leurs absences. Chose qui se répercute négativement sur l’avancement des programmes scolaires. Pour les parents d’élèves, le manque d’encadrement va être aussi accentué par les congés- maladies et les congés de maternité que certains enseignants vont solliciter au cours de l’année scolaire.

Le nombre des enseignants qui sollicitent ce type de congés durant l’année est très loin d’être négligeable. Le départ de ces derniers en congé suscite souvent des problèmes pour les chefs d’établissements scolaires qui recourent aux enseignants vacataires pour combler leurs places. Il convient de noter en outre que le problème de la surcharge des classes n’est pas sans conséquences sur le niveau des élèves. Il est établi en effet, qu’une classe surchargée ne permet pas à l’enseignant d’abord de maîtriser la classe, ensuite de dispenser comme il se doit sa leçon. Cela prive les élèves d’assimiler correctement les leçons et d’être au même niveau avec leurs camarades doués.

Le phénomène de la surcharge des classes et la faiblesse de l’encadrement sont responsables aussi de la prolifération du phénomène des cours de soutien. Conscients du fait que leurs enfants n’arrivent pas à saisir correctement les cours, les parents d’élèves recourent systématiquement aux enseignants dispensant des cours de soutien. L’ampleur qu’a pris ce phénomène ces dernières années a pu décrédibiliser le système éducatif aux yeux de la société. La ministre de l’Education nationale qui ne cesse d’appeler les parents d’élèves à être vigilants et ne pas encourager leurs élèves à exiger ces cours, a reconnu elle-même que l’école algérienne souffre du phénomène de la surcharge dans les classes. Cependant, le phénomène de la surcharge des classes n’a jamais été un facteur d’échec pour la première responsable du secteur de l’éducation. «Le taux de réussite est souvent élevé dans les classes surchargées que celles qui ne le sont pas», a-t-elle indiqué l’année dernière depuis la wilaya de Ouargla à l’occasion du coup d’envoi de l’année scolaire. «La réussite a un rapport avec le travail et la qualité de la formation des enseignants», a expliqué Nouria Benghebrit.