Le sel de table commercialisé en Algérie a suscité une vive polémique il y a quelques jours. Suite à l’alerte donnée par l’Organisation APOCE sur manque en iode de cette matière essentielle, le ministère du Commerce a en fin réagi, en décidant de lancer une enquête.
Vers la mi-décembre en cours, l’Association de protection et orientation du consommateur et son environnement a lancé un appel aux ministères de la Santé et du Commerce avançant une étude qui menée depuis le mois de mars dernier, et qui a touché 20 marques de sel les plus consommées en Algérie.
Les résultats de cette étude menée en collaboration avec le Centre de Recherche scientifique et technique en Analyses physico-chimiques de Bousmail (CRAPC) démontrent que ce produit commercialisé en Algérie « ne correspond pas aux normes », notamment en matière du taux d’iode. « Cela expose la santé du consommateur algérien à divers dangers ».
En réaction à cette alerte, le ministère du Commerce à engager plusieurs enquêtes pour vérifier la conformité du sel, notamment celui utilisé dans les boulangeries, aux normes requises, qui varient entre 50,55 mg/kg et 84,25 mg/kg, indique la Radio nationale.
Une enquête pour vérifier la conformité du taux d’iode contenu dans le sel
Cité par la même source, le sous-directeur des enquêtes spécifiques au ministère du Commerce Kamel Boukheddache affirme que ces enquêtes ont nécessité plus de 7500 interventions au niveau des distributeurs et des boulangeries.
Ces enquêtes menées pour vérifier la conformité du taux d’iode contenu dans le sel ont été effectuées au niveau du laboratoire du Centre algérien de contrôle de qualité, qui a reçu, en 2021, pas moins de 30 échantillons de sel alimentaire. Ces derniers proviennent de plusieurs wilayas.
Par ailleurs, il convient de noter que le manque de l’iode dans le sel peut provoquer, à long terme, plusieurs maladies. Il pourra s’agir, à titre d’exemple, de perturbations de l’hormone thyroïdienne, selon le Dr Mustapha Benamer rapporté par la même source.