La rentrée scolaire de cette année s’annonce apparemment difficile et exceptionnelle. D’un côté, une pandémie qui persiste imposant vaccination et vigilance. D’un autre côté, parents perturbés et vente anarchique de livres scolaires.
Médias traditionnels et médias sociaux ont parlé de cette crise qui caractérise l’acquisition de l’une des plus importantes fournitures, à savoir les livres notamment ceux dédiés au cycle primaire. Tout a commencé lorsque que des directeurs des établissements ont annoncé que cette « cette opération commerciale ne relève pas de leurs prérogatives ».
De ce fait, plusieurs élèves ont été privés de ce précieux outil. Cependant, et au grand bonheur des parents inquiet pour l’avenir et la scolarisation de leurs enfants, certains directeurs notamment ceux de la capitale ont accepté de prendre en charge l’opération suite à une rencontre qui les a réuni avec le directeur de l’éducation de la wilaya d’Alger.
Un problème loin d’être récent
Face à cette situation embarrassante qui prend pour la première fois une grande ampleur en Algérie, les syndicats ne sont pas rester les bras croisés.
« C’est une opération purement commerciale qui dépend de l’Office national des publications scolaires. C’est à cet office et aux CRDDP d’assurer la vente qui ne fait pas partie des missions des directeurs des établissements et des intendants. Il y a un risque en manipulant l’argent », a commenté Boualem Amoura, président du Syndicat autonome des travailleurs de l’éducation et de la formation (Satef), dont les propose ont été rapporté par nos confrères du média le Soir d’Algérie.
Selon lui, ce problème ne date pas d’hier, il est « récurrent et ancien, mais les pouvoirs publics ne veulent pas bouger ». C’est aussi » une opération commerciale qui génère des milliards et fait objet de spéculation », indique la même source.
Un trafic dans la distribution des livres
Quant au secrétaire général du Conseil des lycées d’Algérie (CLA) Zoubir Rouina, ce dernier a évoqué la question de la marge bénéficiaire de 8% dont bénéficient les vendeurs et sont privées les établissements scolaires.
» C’est un grand marché de près de 80 millions de livres. Le paradoxe est que le manuel n’est pas disponible dans les établissements scolaires et lorsqu’on le ramène, la quantité est souvent insuffisante pour satisfaire la demande et ça dure depuis des années », soulève Zoubir Rouina.
Avant d’ajouter que : » les directeurs ont demandé à ce que la marge bénéficiaire de 8% soit accordée à l’établissement, jugeant que le budget accordé aux écoles est faible. Il y a beaucoup de gens qui tirent profit de ce marché. Les points de vente prennent les 8% de marge, mais on refuse de l’accorder aux directeurs des établissements ».
Contrairement au premier intervenant, Zoubir Rouina estime que l’opération de vente doit se faire à l’intérieur des établissements tout en accordant une marge bénéficiaire à ces derniers. Les opinions divergentes, mais la solution finale est entre les mains du ministère de l’Éducation.
Rappelons à ce sujet que le ministre du secteur en question a récemment déclaré que les livres scolaires sont disponibles et s’est montré favorable à la vente des livres à l’intérieur comme à l’extérieur des établissements, et ce, dans le but de diversifier les modes d’acquisition de ce précieux outil.