Les espérances des Algériens de voir un jour le marché automobile (neuf et d’occasion), dans la portée de tout le monde semblent s’éloigner. Tous les pronostics vont vers une flambée qui risque de perdurer encore dans le temps.
Contrairement à ce qui a été relayé sur une éventuelle chute des prix des voitures au niveau des marchés d’occasion, les prix de ces véhicules continuent leur hausse malgré les décisions urgentes prises par les pouvoirs publics concernant l’importation des voitures neuves et celles de moins de trois ans.
Selon une étude menée par des concessionnaires agréés en se basant sur les revendeurs des voitures d’occasion, les prix ont connu des flambées inédites, depuis 2014, pouvant aller jusqu’à 200 % pour certains modèles. Cette flambée s’est accentuée encore plus durant les derniers mois.
Hausses enregistrées sur plusieurs modèles entre 2014 et 2021
À titre d’exemple, le prix du modèle Hyundai Accent année 2020 dépasse les 260 millions de centimes, alors qu’il était en 2014 qu’a 130 millions de centimes. Selon la même étude, un modèle Seat Ibiza 2020 a atteint les 230 millions de centimes alors qu’en 2014, le prix n’a été que de 130 millions.
Durant la même période, le prix d’une Seat Leon est passé de 150 millions de centimes à la faramineuse somme de 500 millions de centimes. Même constat chez les citadines. Un modèle Kia Picanto qui n’était qu’a 110 millions de centimes a carrément doublé pour atteindre 220 millions de centimes. Le prix d’une Hyundai I10 a passé de 89 millions de centimes à 220 millions de centimes.
Un modèle Tiguan d’une année d’âge est passé, quant à lui, de 300 millions de centimes à un milliard de centimes ces derniers mois. Un modèle POLO est passé de 170 millions de centimes à 390 millions de centimes en seulement cinq ans.
Pour le prix du modèle Renault Symbol de montage algérien, il a carrément passé au double, alors qu’il était proposé à 100 millions de centimes. Le prix d’une Clio 4 a passé de 110 millions de centimes à entre 280 et 320 millions de centimes.
Baisse des prix des voitures d’occasion : une mission impossible !
L’ensemble des opérateurs et concessionnaires algériens s’accordent donc sur une chose : la baisse des prix des voitures d’occasion en Algérie est tributaire de la baisse des taux de change des principales devises au niveau du marché parallèle.
Il convient de noter que les prix des devises connaissent toujours une flambée sur le marché noir, malgré les restrictions drastiques imposées sur les vols. Une situation qui perdure malgré que l’importation des voitures de moins de trois ans n’est toujours pas entrée en vigueur à défaut de textes règlementaires régissant l’opération. Actuellement, la monnaie commune européenne avoisine les 21030 DA pour 100 euros.
Si l’on prend en considération l’analyse des opérateurs sur le marché automobile, ce dernier devra connaitre une nouvelle vague de hausse des prix d’autant qu’une autre hausse inédite des devises est attendue dans les prochains jours, selon eux.
Pour une prochaine baisse des prix sur le marché automobile d’occasion, les opérateurs et concessionnaires estiment qu’il faut inonder le marché avec les véhicules neufs, ce qui est extrêmement difficile à réaliser, du moment que le ministère de l’Industrie devra suivre le système des quotas dans la reprise de l’importation. Cela entrainera inéluctablement à une demande encore plus importante que l’offre et n’arrangera donc pas les choses.