Les dernières instructions émises hier par le président de la République concernant l’importation automobile sont-elles un début pour le dénouement tant attendu ? Des spécialistes affichent déjà leur optimisme quant à déblocage imminent.
Lors du Conseil des ministres tenu hier, le chef de l’État a ordonné la révision « immédiate » du cahier des charges fixant les conditions d’importation des véhicules et l’accélération de l’annonce des concessionnaires agréés.
Dans le même sillage, Tebboune a insisté sur l’impératif de fournir un réseau de services après-vente, au niveau régional et dans les grandes villes, en tant que condition pour accepter les dossiers des concessionnaires. Il a également a rappelé que la loi n’interdisait pas l’importation individuelle des voitures.
Suite à ces instructions, des spécialistes dans le domaine automobile et des défenseurs des droits du consommateur affichent déjà leur optimisme quant à l’amélioration de la situation du marché et une baisse imminente des prix qui se trouve actuellement à des niveaux exorbitants.
« Les responsables n’ont qu’à les appliquer les instructions »
Pour Youcef Nebbache, le président de l’Association des concessionnaires automobiles multimarques (ACAM), « les instructions du président à ce propos sont claires et l’anarchie que vit l’est également. Ainsi, les responsables n’ont qu’à appliquer les instructions du président ».
Dans une déclaration rapportée par Ennahar, l’intervenant prévoit une baisse des prix dès le début de l’importation et la stabilité du marché. Il a également noté que « le président aborde à chaque fois ce problème et donne des instructions, par conséquent, les responsables n’ont qu’à les appliquer ».
Ainsi, il estime que « les services concernés doivent accorder les agréments aux concessionnaires qui remplissent les conditions afin d’entamer l’importation et régler le problème de l’automobile en Algérie.
Le président de l’ACAM prévoit que « les prix des voitures devront baisser de 20% avec le début de l’importation ». En outre, il reconnait que, certes « le problème de l’automobile est international, mais le marché algérien devra se stabiliser avec le retour de l’importation ».
« On s’attend au dénouement après l’intervention du président »
Pour sa part, le président de l’Organisation Apoce pour la protection des consommateurs, rapporté par le même média affirme que « le feuilleton de l’importation automobile prend une tout autre dimension ». Or, il s’attend à « un dénouement après l’intervention du président ».
D’ailleurs, l’intervenant a insisté sur l’urgence de ce dénouement, d’autant que le véhicule est devenu désormais une nécessité et les prix appliqués actuellement dépassent toutes les bornes. Pour Mustapha Zebdi, libérer la situation par des mesures exceptionnelles est le seul moyen pour satisfaire le marché et répondre aux besoins des citoyens.
Dans le même sillage, il explique que l’allègement des conditions du cahier des charges d’importation de véhicules neufs permettra aux concessionnaires agréés de bénéficier de plus grandes opportunités lors de la prochaine étape de l’opération.