Ainsi et à titre d’exemple, le chou-fleur livré à 10 dinars le kilogramme, finit à plus de 50 dinars au marché d’Ain Sefra, et également pour certains produits agricoles dont la tomate et la pomme de terre, toujours maintenus sous haute pression. Depuis, rien ne semble aller pour le mieux au marché de gros de ‘’Soug El Lil’’, qui demeure sous la coupe de cette poignée de ‘’mafieux ‘’, décidés à faire la pluie et le beau temps sur les prix des fruits et légumes qui transitent par ce lieu. Aucun fruit ou autre légume ne paraissent leur échapper, surtout les produits agricoles qu’ils mettent sous tension en imposant le prix qu’ils désirent aux fellahs, mais en engrangeant de gros profits à la revente. A ce titre, le prix de certains produits maraichers , dont le chou-fleur, qui semble connaitre une surproduction et qui est cédé à des prix assez bas, n’excédant guère les 10 dinars le kilogramme, alors que la pomme de terre de l’arrière-saison dont la récolte a débuté à la mi-novembre et qui inonde ce marché, reste toujours hors de portée de certaines familles démunies. Elle demeure encore chère, avec un prix qui n’a pu descendre au delà des 50 dinars, de par son prix de cession aux champs qui ne dépasse guère les 15 dinars ! Toujours et en ce sens, un cultivateur a cédé une camionnette dont le poids de la charge dépassait largement les 10 quintaux de chou-fleur à 5000 dinars. Malheureusement, les ‘’intermédiaires’’ ont fini par régner en maitres des lieux , en dictant leur unique loi, consistant à proposer de si bas prix aux agriculteurs, au vu de certains produits qui inondent le marché de gros, et qui trouvent difficilement acquéreurs. Ne sachant quoi faire, certains fellahs finissent par céder et livrer la production à des sommes si basses. Gagnant presque toujours la bataille, ces spéculateurs acheminent les produits agricoles vers les marchés de proximité qu’ils revendent à des prix si chers. Un tel état de fait, ne fait que dérégler le budget familial, particulièrement celui des bas ménages qui ne peut plus suivre ce rythme ‘’endiablé’’ des prix des fruits et légumes. En dernier, où sont tous ceux qui censés réguler les marchés de gros et mettre un terme à toutes ces spéculations qui minent toujours et encore le circuit commercial des fruits dont certains ne font que rêver, et ces légumes qui continuent de flamber, malgré les fortes productions.
Le marché des fruits et légumes demeure sous la main basse de trop d’intermédiaires qui le parasitent de bout en bout. Ces derniers engrangent de si gros bénéfices, dépassant de loin les marges du pauvre fellah qui cède sa production à des prix si bas au marché de gros de ‘’Souk El Lil’’.
L.Ammar