AUTOMOBILE – Le chargé du dossier de l’automobile au sein du ministère de l’Industrie, Mokdad Aggoune, a déclaré qu’il s’attend à ce que le marché de l’automobile en Algérie connaisse une « véritable reprise » au cours du deuxième semestre de l’année 2024.
Le responsable a justifié cette prévision « optimiste », si l’on ose dire, par les mesures et les facilités que les pouvoirs publics ont accordées aux opérateurs économiques qui activent dans les domaines de la production et de l’importation de véhicules.
Dans ce sillage, Aggoune a expliqué sur les ondes de la chaîne I que le ministère de l’Industrie a, jusqu’à présent, accordé des accréditations à 44 opérateurs, dont un tiers concernent les voitures utilitaires et touristiques. Il a ajouté que le ministère a délivré 81 autres autorisations préalables.
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Sur ces 44 opérateurs agréés, poursuit le responsable, 24 ont déjà obtenu une licence d’importation du ministère du Commerce. Quant aux 20 opérateurs restants, ils devront recevoir leur sésame au cours de l’année en cours (2024, NDLR).
La crise en mer Rouge impacte l’importation de voitures
S’agissant de l’état actuel du marché, M. Aggoune a fait savoir que les premiers lots de voitures importées (des marques Fiat, Chery, Opel, JAC) sont entrés sur le marché national.
Il était également prévu que la marque chinoise, Geely, entame l’importation le 4 de ce mois de janvier, mais cette opération a dû être reportée au mois de février à cause de la perturbation du trafic maritime en mer Rouge.
En ce qui concerne les plaintes des citoyens à propos des longs délais de livraison, le responsable du dossier automobile a déclaré : « L’État a fourni toutes les facilités aux concessionnaires et il a alloué une enveloppe financière de 1,9 milliard de dollars pour financer les opérations d’importation ».
Dès lors, il était prévu que les 44 opérateurs importent environ 180 000 véhicules de différents types avant la fin décembre 2023. Cependant, « le processus s’est déroulé dans des proportions variables », ce qui a engendré un « retard inacceptable », a-t-il regretté.
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Enfin, Mokdad Aggoune a reconnu que la demande aujourd’hui en voitures est grande, à l’heure où l’offre reste en dessous du niveau, ce qui explique le fait que les prix demeurent élevés. Mais il a assuré qu’il s’agit d’une situation temporaire, car les autorités s’efforcent de réduire les prix en encourageant la production locale et en stimulant la concurrence.