Depuis plus de 2 ans, les Algériens souffrent d’un manque cruel de certains produits et ce, suite aux nouvelles dispositions prises par le ministère du commerce, concernant les importations.
L’un des secteurs touchés par ces restrictions est l’automobile. En effet, cela fait plus de deux ans que les automobilistes algériens souffrent de ces soucis d’importation. Et ce qui touche encore plus les automobilistes, c’est la pénurie des pièces détachées. Au vu de cette pénurie, les prix aussi sont impactés. En effet, les pièces de rechange connaissent une flambée ahurissante. Et cela impacte l’automobiliste mais aussi les garagistes ainsi que les services après-vente qui n’arrivent plus à satisfaire leur clientèle. Il est à noter que les prix connaissent parfois plus de 50% d’augmentation si on les compare aux prix pratiqués en 2019.
Un expert économique s’exprime sur cette situation et pointe du doigt les ministères du commerce et de l’industrie
Selon un article paru dans le Jeune Indépendant, un expert en économie, Houari Tigharsi, s’y est exprimé sur ce sujet.
L’expert en économie n’a pas hésité à pointer du doigt le ministère du commerce, mais aussi celui de l’industrie en affirmant que : « la pénurie qui frappe depuis plus de deux ans le marché des pièces détachées est essentiellement due aux perturbations des importations, engendrées par les décisions non étudiées des ministères de l’Industrie et du Commerce, bloquant les importations d’une marchandise hautement nécessaire pour la préservation du parc automobile national. » Ce dernier a aussi ajouté « qu’il y a un manque flagrant de transparence et de communication concernant un dossier aussi important. »
Houari Tigharsi, enchaîne en s’interrogeant sur le fait que le monde entier ait souffert de la crise sanitaire de la Covid-19 qui a touché tous les secteurs d’activités, et qui en profite pour répondre aux besoins de leurs marchés et de les préserver d’une éventuelle crise. Alors que l’Algérie fait tout le contraire, en adoptant une stratégie d’importation qui ne répond à aucune logique.
Selon Tigharsi, la solution est le retour à l’importation de voitures de moins de trois ans. Selon lui, le retour de l’importation des véhicules va booster le marché automobile national, ne causant aucun préjudice au Trésor public. Qui bien au contraire permettra d’assurer une rente conséquente au pays mais aussi de redynamiser le transport maritime.