Le comité national pour le suivi du processus de certification de la marque Halal est opérationnel, depuis avant-hier, au niveau du ministère du Commerce. C’est la consécration d’un travail de plus de 8 mois, encadré par l’Ianor et mené par, en plus du ministère du Commerce, 4 autres départements, soit la Santé, l’Agriculture, l’Industrie et les Affaires religieuses.
C’est un marché mondial qui pèse plus de 2 300 milliards de dollars et qui offre aux entreprises algériennes de sérieuses opportunités de se développer à l’international. L’Algérie, à la fois en tant que pays producteur et marché de consommateurs, est concernée par le produit halal à deux niveaux d’analyse. Pour le premier, et pour les produits mis à la disposition du consommateur national résident, notamment ceux importés des pays occidentaux, il s’agit de mettre en place une procédure de contrôle des produits certifiés halal. C’est le cas, notamment, pour les viandes rouges et blanches et les produits dérivés.
Pour le second niveau d’analyse, et pour la production nationale destinée à l’exportation, il est question d’avoir une entité nationale, Algérac en l’occurrence, elle-même certifiée par les plus hautes instances mondiales pour certifier les entreprises algériennes qui veulent se placer sur ce marché et veiller au respect du label Halal qu’elles mettent sur le marché international. Cette certification-labélisation est à même d’ouvrir aux produits algériens les portes de l’important marché du halal à l’international, à la fois nouveau et prometteur.
En effet, ce marché du halal est relativement récent et sa création remonte aux années 1980. Mais le business mondial qui s’y greffe connaît une croissance à deux chiffres, voire à trois chiffres. Selon les chiffres de l’OCI, le négoce mondial du halal, sans la boisson, pèse plus de 2 300 milliards de dollars. Au départ et exception faite de la Malaisie, ce sont les pays occidentaux non musulmans qui ont eu recours au halal comme marqueur et valeur marchande plus que comme norme de qualité, afin de rassurer le consommateur musulman et conquérir les marchés des pays musulmans.
Depuis, d’un marché de niche, le halal est devenu un marché de grande consommation et où des entreprises, assistées par leur pays, essaient de rafler le maximum de parts. L’Algérie, qui n’a d’autre choix que de diversifier ses exportations, ne peut se passer d’une telle opportunité.