Marche estudiantine acte 11 à Boumerdès: «Non à celui qui a écrit le discours à Bensalah»

Marche estudiantine acte 11 à Boumerdès: «Non à celui qui a écrit le discours à Bensalah»

«C’est un non-événement. J’adresse cette remarque non pas à Bensalah, parce qu’il est incapable d’avoir une position politique à son actif, mais à celui qui lui a écrit le discours et qui lui a ordonné de le lire sur une télévision publique», assène un marcheur à Boumerdès suite à notre question sur ce qu’il pense du discours du chef de l’Etat intérimaire.

Cette réponse résume un peu l’opinion de ceux que nous avons questionnés hier sur leur réaction par rapport à l’intervention de Bensalah, la veille du début du mois du Ramadhan. Ni le jeûne, ni la forte chaleur qui sévit sur la ville de Boumerdès et la soif qui va avec n’ont découragé les quelques centaines d’étudiants et d’étudiantes ainsi que leurs enseignants de sortir et de marcher à travers les principales rues de la ville du chef-lieu de la wilaya de Boumerdès comme ils le font chaque mardi. «Chaque mardi, y compris l’Aïd, nous marcherons pour que vous partiez tous !» C’est le refrain qui revient plus souvent dans le cortège.

En plus de leur marche, les manifestants ont observé un sit-in devant le siège de la cour de Boumerdès «Adala horra, issaba mazalet ! (justice indépendant, la bande sévit toujours)» ont-ils scandé. Arrivés devant le portail du siège de la Wilaya, les marcheurs ont observé un autre sit-in pour reprendre avec beaucoup de détermination. «Dégagez tous !» «Dégage Bedoui !» «Dégage Bensalah !» «Dégage Gaïd !» «Houkoumate el bricolage dégage ! (gouvernement du bricolage dégage)».

Les étudiants rejettent, par ailleurs, l’élection prévue le 4 juillet prochain.
«Nous ne voterons pas lors d’élections gérées par la bande», s’insurge l’un d’eux. Continuant leur dénonciation du pouvoir, ils ont internationalisé leurs slogans «Barakat men el Imarat ! (ça suffit avec les Emirats) «Ya de Gaulle prends tes enfants ! (De Gaulle reprends tes éléments)». En tout cas, les marcheurs d’hier disent «la roudjough ! (par de revirement)» et promettent de revenir mardi prochain et tous les mardis pour «dégager le système.»

Abachi L.