Marché financier : La bourse d’alger ouvre ses portes

Marché financier : La bourse d’alger ouvre ses portes

La Bourse d’Alger organise des journées portes ouvertes les 28, 29 et 30 octobre prochains au niveau de son siège social à Alger. Après son ouverture auprès des PME et des analystes voilà que la Bourse d’Alger se propose d’accueillir le grand public avant la fin du mois.

L’objectif de ces journées est la vulgarisation et le développement de l’éducation boursière au sein de la société algérienne. Il s’agit surtout d’inciter le public à venir solliciter l’achat des actions des quatre sociétés cotées en attendant l’arrivée d’une dizaine d’autres en 2015.

La Bourse a engagé un plan de modernisation et de développement du marché financier algérien suite à l’initative du ministère des Finances avec la participation de la Commission d’organisation et de surveillance des opérations en Bourse (Cosob).

Ainsi, la Société de gestion de la Bourse des valeurs (la Bourse d’Alger) a lancé, en collaboration avec les Chambres de commerce et d’industrie au niveau des quatre régions du pays (Est, Ouest, Centre et Sud) une large campagne de communication et de vulgarisation de la culture boursière en direction des opérateurs économiques.

Ce sont surtout les conditions d’admission qui sont expliquées car la société candidate doit être organisée sous forme de société par actions ce qui exclut les entreprises familiales.

Il faut aussi avoir un capital minimum libéré d’une valeur de cinq cent millions de dinars (500.000.000 DA) et publier des états financiers certifiés des trois exercices précédant celui au cours duquel la demande d’admission est présentée.

Or les sociétés privées algériennes, du moins certaines d’entre elles, ont horreur de la transparence en partie pour échapper au fisc. Il faut aussi présenter un rapport d’évaluation de ses actifs effectué par un membre de l’ordre des experts comptables autre que le commissaire aux comptes de la société, ou par tout autre expert dont l’évaluation est reconnue par la commission, sauf membre de cette dernière.

En outre, il faut avoir réalisé des bénéfices durant l’exercice précédant sa demande d’admission, sauf dérogation de la commission. La société doit tenir la commission informée des cessions ou abandons d’éléments d’actifs intervenus avant son introduction et justifier l’existence d’une structure d’audit interne devant faire l’objet d’une appréciation du commissaire aux comptes dans son rapport sur le contrôle interne de la société.

Dans le cas contraire, la société doit s’engager à mettre en place cette structure au cours de l’exercice qui suit l’admission de ses titres en Bourse et assurer la prise en charge des opérations de transfert de titres comme elle doit aussi régler les conflits majeurs entre actionnaires et entreprise et s’engager à respecter les conditions de divulgation d’information.

Dans ce cadre, elle doit diffuser dans le public des titres de capital représentant au moins 20% du capital social de la société, au plus tard le jour de l’introduction. Les titres de capital diffusés dans le public doivent être répartis auprès d’un nombre minimal de 150 actionnaires, au plus tard le jour de l’introduction.

Parmi les sociétés qui seront introduites à la Bourse d’Alger, il y a entre autres, Mobilis et le Crédit populaire d’Algérie.

Le président de la Cosob, Abdelhakim Berrah avait annoncé que ces introductions seront effectuées en 2015 pour succéder à la cotation des actions de Nouvelle conserverie algérienne, NCA-Rouiba, il y a quelques mois.

Le même responsable avait précisé que la qualité de management de Mobilis est reconnue et que le CPA est le seul établissement bancaire à avoir introduit une demande de cotation à la Bourse.