Marché pétrolier : Les prix baissent, minés par les inquiétudes économiques

Marché pétrolier : Les prix baissent, minés par les inquiétudes économiques

Les prix du pétrole baissaient hier en cours d’échanges européens, dans un contexte de craintes sur la santé de l’économie mondiale et de tensions au Moyen-Orient.
Vers 14h30 GMT (16h30 HEC), le baril de brent de la mer du Nord pour livraison en octobre valait 59,07 dollars à Londres, en baisse de 1,12% par rapport à la clôture de lundi.
À New York, le baril américain de WTI pour livraison en septembre, dont c’est le dernier jour de cotation, s’échangeait à 55,40 dollars, soit 1,44% de moins que la veille.
Selon plusieurs analystes, la conjoncture économique actuelle, minée par les tensions commerciales entre la Chine et les États-Unis, empêche tout gain durable des prix de l’or noir.
«Le pétrole est très exposé aux menaces de récession», malgré la prolongation par Washington d’un répit, permettant à la compagnie chinoise Huawei de continuer à s’approvisionner auprès d’entreprises américaines, a ainsi expliqué Craig Erlam, analyste chez OANDA, pour qui les cours «vont donc probablement rester volatils (fluctuant au gré) des informations concernant le conflit commercial».
Le pétrole avait cependant démarré la séance en hausse après avoir grimpé de près de 2% la veille, profitant des tensions au Moyen-Orient, et notamment d’une attaque de drones contre un champ pétrolifère saoudien, revendiquée ce week-end par les rebelles yéménites Houthis.
«Cependant, la production de pétrole n’étant pas affectée par l’attaque, la réaction du marché n’a été que de courte durée», a relevé Jasper Lawler, analyste pour London Capital Group.
Par ailleurs, les chiffres des stocks de brut américain, attendus mercredi dans l’après-midi, devraient donner une indication quant à l’état de la demande aux États-Unis.
Selon la médiane d’un consensus compilé par Bloomberg, les analystes s’attendent à une baisse des stocks de brut de 1,4 million de barils sur la semaine achevée le 16 août.