Après avoir entamé, hier, la semaine à la hausse par rapport à la clôture de vendredi, les cours du pétrole évoluaient dans une tendance baissière durant la journée.
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre est ainsi passé de 67,12 dollars (+0,60%) à 9h15 GMT à 66,77 dollars vers 17h. Quant au baril américain Texas Light Sweet pour livraison en août, il gagnait 0,30%, à 60,39 dollars, par rapport à la séance de clôture de vendredi, avant de descendre à 60, 25 dollars à 17h.
C’est donc un marché qui entamait la semaine sur fond d’une prudence générée par le surplus de l’offre face auquel la reconduction de l’accord de l’Opep+ ne semble pas avoir la portée souhaitée par les pays exportateurs d’or noir. C’est ce qu’a d’ailleurs relevé l’Agence internationale de l’énergie (AIE) dans son rapport de mercredi dernier, estimant que la décision de l’OPEP et ses alliés au début du mois de prolonger de neuf mois leur accord de réduction de la production ne changeait pas la perspective d’un marché « excédentaire ». L’AIE a précisé que ses derniers chiffres « font apparaître un surplus mondial au deuxième trimestre 2019 de 0,5 million de barils par jour, contre auparavant une prévision de déficit de 0,5 ».
L’agence est confortée dans sa lecture par des analystes dont celui de l’Oanda, Craig Erlam. Ce dernier souligne que l’organisation « n’avait pas le choix de prolonger ses baisses de production mais cela pourrait ne pas être suffisant pour équilibrer le marché ». Pour rappel, l’Opep et ses dix partenaires, dont la Russie, ont convenu, le 2 juillet à Vienne, de prolonger de neuf mois leur accord pour le premier semestre portant réduction de 1,2 millions de barils par jour, dont 800 000 b/j pour l’Opep et 400 000 de b/j pour ses alliés.
Ce prolongement volontaire vise à soutenir les prix du brut, d’autant que les facteurs géostratégiques, dont la situation au Golfe, n’ont pas l’impact attendu sur le marché. C’est d’ailleurs la tempête tropicale Barry ayant touché la Louisiane le wee-kend dernier qui a eu le plus d’impact sur les cours du pétrole qu’elle a poussé à la hausse, après avoir réduit sensiblement la production dans cette région. Ce sont, en effet, qu’environ 1,38 million de barils (72,8% de la production de la région) qui « n’ont pas été produits », ont souligné Warren Patterson et Wenyu Yao, analystes pour ING, cités par l’agence américaine BSEE.