WASHINGTON (Reuters) – Plusieurs dizaines de milliers de personnes ont convergé samedi vers Washington pour célébrer le 50e anniversaire du discours de Martin Luther King (« I have a dream… ») et demander des mesures en faveur de l’emploi, de la défense des droits de vote et de la lutte contre la violence armée.
« Nous croyons en une Amérique nouvelle. Le moment est venu de marcher pour une Amérique nouvelle », a déclaré le révérend et militant des droits civiques Al Sharpton, devant une assistance composée en grande partie de Noirs, sur les marches du Lincoln Memorial, monument à la mémoire de l’ancien président abolitionniste Abraham Lincoln.
Sharpton et plusieurs autres orateurs ont rendu hommage à Martin Luther King et à d’autres leaders des droits civiques pour les progrès réalisés au cours des 50 dernières années, qui ont permis par exemple à l’élection du premier président noir des Etats-Unis, Barack Obama.
Cependant, ont-ils dit, la mort de l’adolescent noir Trayvon Martin en Floride l’an dernier – tué par un vigile alors qu’il était sans arme -, et la décision récente de la Cour suprême d’abroger une partie de la loi sur les droits de vote, montrent que la lutte pour les droits civiques doit se poursuivre.
« King a vu il y a cinquante ans la possibilité d’un Obama. Le monde est constitué de rêveurs qui changent la réalité grâce à leur rêve. Et ce que nous devons faire, c’est permettre aux jeunes d’aujourd’hui de rêver à leur tour », a dit Sharpton.
Les organisateurs attendaient 100.000 participants au rassemblement puis pour la marche entre le Lincoln Memorial et le Washington Monument, qui devait passer devant le mémorial à Martin Luther King.
Plus de 40 organisations participaient au rassemblement, destiné à attirer l’attention de l’opinion sur des thèmes comme la violence due aux armes à feu, les droits de vote, les droits des femmes, l’emploi et la réforme de l’immigration.
Doug Palmer et Ian Simpson; Eric Faye pour le service français