La marche est désormais reconnue comme une activité physique bénéfique à la santé, et même plus, comme l’activité physique indispensable et « par excellence » car totalement intégrée dans nos activités du quotidien et praticable par tous. Cette étude de la Tufts University, présentée dans la revue Circulation, révèle que sa pratique plus intensive, « plus longtemps ou plus vite » apporte encore des avantages cardiovasculaires supplémentaires aux personnes âgées. En particulier chez les plus de 75 ans.
Il s’agit ici d’une large étude prospective qui précise chez les adultes âgés les effets d’une activité physique modérée sur le risque de maladies cardiovasculaires (MCV). Les chercheurs soulignent que le groupe des plus de 75 ans est en croissance rapide et que pourtant, peu d’études précisent les quantités d’exercice physique et leurs effets sur la santé des plus âgés.
L’étude a suivi durant 10 ans 4.207 hommes et femmes participant à la Cardiovascular Health Study, âgés en moyenne de 73 ans, et a analysé leurs données d’activité physique, dont la marche, les activités de loisirs, l’intensité de l’exercice pratiqué, et les résultats de santé.
L’analyse montre qu’un rythme de marche plus rapide et/ou une pratique plus longue ou plus fréquente sont associés à un risque plus faible de maladie cardiovasculaire.
Marcher plus vite et plus longtemps est associé à un risque réduit de crise cardiaque et d’accident vasculaire cérébral.
- ainsi, les participants marchant à un rythme > à 5 km/h, vs à un rythme plus lent, présentent un risque réduit de :
o 50% de maladie coronarienne,
o 53% d’AVC,
o 50% de toutes maladies ou événements cardiovasculaires.
- les participants marchants plus de 700 m par jour, présentent un risque réduit de :
o 36% de maladie coronarienne,
o 54% d’AVC,
o 47% de toutes maladies ou événements cardiovasculaires.
Bien sûr, les participants qui se livrent à d’autres types d’activité présentent également un risque réduit de maladies cardiovasculaires.
Ø Ces résultats valent aussi pour les plus de 75 ans à l’inclusion.
Même tard dans la vie, une activité physique modérée comme la marche est liée à une plus faible incidence de maladies cardiovasculaires. Et lorsqu’on augmente la distance totale ou le rythme de la marche, le risque de maladie cardiovasculaire est encore réduit. La relation entre la marche et les maladies cardiovasculaires reste donc très positive jusqu’en fin de vie.