Le Ministère du Commerce et de la Promotion des Exportations Kamel Rezig avait annoncé, presque 15 jours avant le début du mois de ramadan, l’ouverture de 1151 marchés de proximité pour couvrir les besoins des citoyens pendants le mois sacré de Ramadan, chose qui n’a pas encore eu lieu.
Selon des rapports de l’association nationale des commerçants et artisans (ANCA) et de l’Organisation Algérienne de Protection et d’Orientation du Consommateur, et son Environnement (APOCE), l’ouverture des marchés de proximité « dits marchés de la Rahma » n’a été réalisé que dans certaines grandes villes comme Alger et avec des nombres très limités.
Le directeur de l’Organisation algérienne pour la protection des consommateurs, Mustafa Zebadi, a confirmé dans sa déclaration à « Echorouk TV » que les chiffres déclarés dans l’annonce d’ouverture de 1150 marchés de proximité sont faussés. Selon Zebadi, les marchés de proximités déjà existants, dans les différentes wilayas, ont été inclus dans la liste pour gonfler les chiffres.
En plus, le lancement de la majorité de ces marchés n’a pas encore eu lieu, surtout dans les régions où les citoyens souffrent de la spéculation sur les différents produits alimentaires, notamment la pomme de terre, les viandes, les produits laitiers… Etc, des aliments de base qui connaissent une flambée importante dans leurs prix. Mustafa Zebadi a indiqué aussi que de nombreux marchés de la « Rahma » sont resté vides jusqu’à présent à cause de leur emplacement « non étudié » et qui se retrouvent dans des zones écartées.
Un retard dans le lancement de plusieurs « marchés de la Rahma »
En effet, ce retard dans le lancement des marchés de proximité, prévus à l’occasion du Ramadan, n’a pas eu lieu à cause de « l’emplacement non étudié » seulement, mais, selon le président de l’association nationale des commerçants et artisans (ANCA), Tahar Boulenouar, plusieurs communes ont pris du retard pour fixer des endroits adéquats pour la réalisation des marchés de proximité, « qui représentent des points de vente supplémentaires, visant à assurer la disponibilité des produits de consommation afin de réduire les prix élevés qui sont inévitables en raison du magasinage et de l’augmentation de la consommation au cours des premiers jours. » a déclaré Boulenouar à « Echorouk TV ».
De plus, sur la question de la flambée des prix dans les marchés déjà ouverts, Tahar Boulenouar a indiqué que le problème revient aux producteurs de différents aliments, qui n’ont pas encore rejoint les marchés comme prévu, car « seul le producteur peut commercialiser les différents produits au prix initial, tandis que les vendeurs au détail impliqués dans ces marchés ne peuvent pas réduire les prix sans coordination avec les producteurs. » Confirme Boulenouar.