Coomme ils avaient l’habitude de marcher la journée du mardi, hier, ils ont fait l’exception, car ils ont tenu à manifester pour commémorer la journée de l’étudiant célébrée le 19 mai de chaque année.cal.
A Alger, comme dans d’autres villes universitaires,les étudiants sont sortis en masse. Ils ont surtout exprimé, en cette occasion, leur rejet de l’élection présidentielle du 4 juillet prochain. A Alger, ils étaient des milliers à battre le pavé pour une nouvelle Algérie démocratique.
Drapés de l’Emblème national, les étudiants,qui brandissaient des banderoles à l’effigie de Taleb Abderrahmane, marchent de la Faculté centrale jusqu’au tribunal de Sidi M’hamed, en passant devant l’hémicycle de Zighout-Youcef. Toujours avec la même détermination, les étudiants maintiennent leur dynamique jusqu’à l’aboutissement des revendications du peuple algérien, qui manifeste depuis 13 semaines pour un nouveau système politique démocratique et un Etat de droit et de liberté. Les étudiants ont entonné des chants patriotiques et l’hymne national. Ils ont également scandé « Djazaïr hora dimocratia (Algérie libre et démocratique) ». « Nous ne sommes pas justedes résistants, nous sommes des transformateurs », lit-on sur une pancarte. La même mobilisation a été enregistrée dans les autres villes universitaires, à l’instar d’Oran,
Constantine,Batna, Annaba, Bouira, Béjaïa, Tizi-Ouzou etAdrar. Les étudiants ont marqué comme ils le voulaient leur journée nationale. Mobilisés depuis plus de deux mois pour un changement politique radical dans le pays, les étudiants ont cependant une année universitaire fortement perturbée. Certains campus universitaires connaissent des grèves liées à la conjoncture politique actuelle. Des appels ont d’ailleurs été lancés par des enseignants, afin que les étudiants « grévistes » puissent se ressaisir et reprendre leurs études, parallèlement à leur mouvement de protestation en faveur du départ de tous les symboles du système