Le ministère de l’Intérieur s’est exprimé, ce dimanche 9 mai 2021, sur les manifestations hebdomadaires du mouvement de contestation populaire Hirak, tout en imposant une déclaration préalable pour « l’organisation » de manifestation.
Dans un communiqué rendu public, les services du ministère de l’Intérieur ont indiqué « qu’il a été constaté dernièrement que les marches hebdomadaires commencent à enregistrer de dangereux dépassements ».
Ces manifestations, selon le ministère de l’Intérieur, « ne se soucient plus des désagréments et d’atteintes aux libertés qu’elles causent aux citoyens, à travers les comportements de certaines personnes qui ne cessent de dévier des itinéraires de leurs marches ».
Les services du département de Beldjoud estiment que « ces personnes avancent le prétexte qu’ils ont le droit de marcher dans le sens qu’ils veulent et à travers n’importe qu’elle rue, ce qui est contraire à l’ordre public et aux lois de la république ».
« L’obligation d’une déclaration préalable »
« Dans ce sens, il convient de rappeler ce que stipule la constitution de novembre 2020 en matière des libertés des marches, et ce, à travers une déclaration préalable », lit-on encore dans le communiqué.
À ce propos, le ministère de l’Intérieur indique que les organisateurs « devront dorénavant fournir les noms des responsables ayant organisé la marche, l’heure du début et de la fin de la marche, son itinéraire ainsi que les slogans qui seront levés ».
Le non-respect de cette mesure est entrainé donc, selon la même source, « l’illégalité de la marche aux yeux de la loi et de la constitution, ce qui lui ôte la qualité de légitimité »