Marchés informels : 44 points noirs de retour en 2016

Marchés informels : 44 points noirs de retour en 2016

Depuis la campagne d’éradication des marchés informels, décidée dès 2012 par les ministères de l’Intérieur et du Commerce et qui en a fait disparaître plus d’un millier, une cinquantaine a fait son apparition en 2016, selon un rapport du ministère du Commerce qui en a dénombré plus de 44. Sur les 1 412 marchés informels

qui existaient avant 2012, plus de 73% ont été éradiqués en quatre ans, soit 1 035 sites illégaux, indique le même rapport qui souligne que parmi les 49 856 intervenants qui activaient dans ces marchés, 21 239 commerçants ont été réinsérés dans le circuit commercial légal, soit 42%. En parallèle, de nombreuses mesures destinées à la résorption de ce commerce illégal ont été prises dont la réalisation de centaines de projets de marchés de proximité et de marchés couverts, pour une enveloppe de 12 milliards de dinars dédiée à la réalisation de 783 marchés de proximité relevant du ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales. Or, jusqu’à fin 2016, 635 marchés de proximité ont été réceptionnés, dont 242 marchés affectés mais non opérationnels et 163 non encore affectés alors que 148 unités restent à réaliser. Si des marchés sont restés non opérationnels, cela s’explique généralement par le refus d’intervenants de s’y installer du fait de l’exiguïté des locaux et de l’éloignement de ces marchés des zones urbaines et commerciales, relève le rapport. Il s’agit aussi de la non-affectation des locaux aux propriétaires par les APC, de l’abandon de locaux par les bénéficiaires, du non-achèvement de l’aménagement extérieur (électricité et eau) et de l’inadéquation de la superficie du local avec certaines activités commerciales. Concernant le projet de réalisation de marchés couverts par le ministère du Commerce, il prévoyait initialement la réalisation de 291 de ce type de marchés pour une enveloppe financière de 10 milliards de dinars. « Ce projet a été mis en place pour, notamment, améliorer les circuits de distribution des produits de large consommation et rapprocher les citoyens des centres d’approvisionnement en ces produits », mais suite au gel ou à l’annulation de projets d’équipements publics, le nombre de projets de réalisation des marchés couverts, au niveau national, est passé de 291 à 80, lit-on dans le rapport. Jusqu’à fin 2016, le nombre de marchés couverts réceptionnés a été de 21 seulement, 11 à Mascara (dont 2 opérationnels), 4 à Blida, 3 à Constantine, 2 à Nâama et 1 à Bouira.