Désespérés de la vie à l’Algérienne et d’un quotidien qui n’est pas à la hauteur de leurs ambitions, nombreux sont les Algériens qui quittent le pays et rejoignent la France dans l’espoir d’un meilleur avenir. Quel tort ! Arrivés de l’autre côté de la méditerranée, ceux-ci n’ont comme choix que de vivre dans l’irrégularité, dans l’ombre.
Cependant, pour régulariser leurs situations, les sans papiers en France préfèrent se pencher sur le mariage arrangé ou ce qu’on appelle les mariages blancs. Ces derniers permettent à ces personnes en situation irrégulière d’obtenir, illicitement, un titre de séjour.
Une opportunité saisie par certains, pour en faire une profession. Le 5 juillet dernier, le parquet de Cherbourg-en-Cotentin a fait face à une lourde affaire dans ce contexte, une affaire dont l’auteur est un Algérien de 53 ans qui organise des mariages blancs ou frauduleux en contrepartie d’une somme d’argent.
En effet, celui-ci avait déjà proposé cette solution à son cousin, un sans papiers arrivant d’Algérie. Le plan tracé par celui-ci est très simple. Il commence par rédiger une attestation d’hébergement pour le marié. Puis il fait appel à un autre ami pour témoigner de ce mariage. Il l’accompagne même dans sa démarche d’obtention de titre de séjour. Cela vous parait peut être comme une affaire de famille, mais il correspond à un cas parmi un réseau de marieurs qui organisent ce genre d’unions en France.
Des Algériens arrêtés pour Mariage blanc en France
Parmi les mariages organisés par ce quinquagénaire, ceux de deux autres Algériens. Agés respectivement de 37 ans et 32 ans, ceux-ci ont quitté l’Algérie à la recherche d’un meilleur avenir et d’une nouvelle opportunité de travail. Les mariées quant à elles, sont une Gabonaise et une Normande, dans la vingtaine d’année. Éprouvant des difficultés à vivre en France, ces dernières ont accepté un tel mariage, dans l’espoir de retrouver leur vie d’avant.
Comme cité précédemment, le marieur n’organise ces mariages frauduleux que sous conditions. Dans ce cas, 1200 euros pour lui et 10000 euros pour les mariées. Cependant, ces dernières n’ont reçu que la moitié de cette somme, soit 5000 euros, après avoir quitté la préfecture le jour J. Car en effet, à l’issue des festivités à la mairie, les mariés se sont séparés, sans passer leur voyage de noce, ni fonder un foyer en commun.
Par ailleurs, le 5 juillet dernier, le parquet chargé de leur affaire a réclamé de la prison ferme à l’encontre des mariés. Par chance, le juge en a décidé autrement et a infligé 18 mois de prison avec sursis accompagnés d’une interdiction du territoire français pour une durée de trois ans.
De leurs côtés, les mariées ont également été condamnées à 18 mois de prison avec sursis, mais associées à une amende de 5000 euros. Ce qui correspond à la somme reçue en contrepartie de ce mariage. Quant au marieur, lui aussi n’a pas échappé à la lourde condamnation de la part du tribunal de Cherbourg.