Depuis le lundi 7 février 2022, les déplacements vers et depuis le Maroc ont repris, après la réouverture totale des frontières aériennes de ce pays. Un retour des vols tant espéré par le peuple marocain résidant à l’étranger, mais également par les touristes qui sont restés privés des vacances au royaume. Cependant, les ressortissants algériens sont obligés de passer par un pays tiers pour pouvoir atterrir sur le territoire marocain et inversement.
Dans ce sillage, la Direction générale de la sécurité nationale au Maroc a déclaré ce mardi 12 avril 2022 avoir interpellé deux voyageurs algériens dans l’aéroport Al Massira d’Agadir. Ces derniers sont soupçonnés de participer à la falsification et l’utilisation de faux documents de voyage étrangers pour tenter d’immigrer illégalement.
En effet, les deux Algériens en question dont l’âge est respectivement de 26 et 29 ans se préparaient à embarquer sur un vol vers un aéroport français. Et ce, en présentant de faux documents d’identité européens aux postes de contrôle frontaliers, y compris deux cartes d’identité françaises ainsi qu’un titre de séjour espagnol.
Les deux suspects sont placés en garde à vue à la disposition de l’enquête ouverte par les services de la brigade de la police judiciaire du district de sécurité d’Inezgane, en vue de déterminer toutes les infractions qu’ils auraient pu réaliser et de démasquer toutes les parties impliquées dans le processus de falsification des pièces d’identité et des documents étrangers saisis.
Comment voyager entre l’Algérie et le Maroc malgré l’actuel conflit?
En dépit de la rupture de leurs relations diplomatiques et la fermeture de l’espace aérien algérien au trafic aérien marocain, il est toujours possible pour les voyageurs algériens et marocains de se rendre dans les deux pays. En effet, ni l’un ni l’autre des pays ne fait obstacle à ce que ses ressortissants puissent effectuer de tels voyages.
Aucun trafic aérien ne se fait entre les deux pays. Air Algérie a cessé de desservir le Maroc. Pour sa part, la Royal Air Maroc (RAM) est interdite même de survoler l’espace aérien. La RAM est donc obligée de faire plusieurs détours pour exploiter ses vols à destination de la Tunisie, de la Libye, de l’Égypte ou encore de l’Arabie Saoudite ( qui constitue un marché très important en raison du Hajj et des pays du Golfe ) pour éviter l’espace aérien algérien qui lui est interdit.
Ainsi, à la suite de la rupture des relations diplomatiques et de la fermeture de l’espace aérien, la mise en place de visas entre ces deux pays n’a pas eu lieu. Les consulats sont toujours ouverts dans chacun des deux pays.
Or, pour se rendre dans ces deux pays, les voyageurs des deux nationalités sont tenus de recourir à un pays tiers dont la France, l’Espagne ou encore la Tunisie ( ils ont la possibilité de faire appel à la compagnie Tunisair, qui assure le déplacement sur l’espace aérien algérien pour rejoindre le Maroc ).