L’Olympique de Marseille a décroché mercredi le neuvième titre de champion de France de son histoire en s’imposant devant Rennes 3-1 au stade Vélodrome.
Le plus titré des clubs français ajoute ainsi à son palmarès un doublé Coupe de la Ligue-Championnat.
L’OM n’avait plus été à pareille fête depuis 1992, année de son dernier sacre. A deux journées de la fin du championnat, le club phocéen ne peut plus être mathématiquement rejoint au classement par ses poursuivants.
Marseille compte huit points d’avance sur Lille et Auxerre, 10 sur Lyon et 12 sur Montpellier.
Gabriel Heinze en première période, Mamadou Niang et Lucho Gonzalez en seconde, ont signé les buts du succès marseillais. Jimmy Briand a inscrit le but breton.
A l’entrée sur la pelouse, joueurs et supporters connaissaient le résultat de Gerland où Lyon s’est imposé devant Auxerre (2-1). Les travées du stade Vélodrome ont d’ailleurs tremblé lorsque Miralem Pjanic a inscrit le but de la victoire lyonnaise.
Il ne restait plus aux joueurs de l’OM qu’à concrétiser à la marque l’immense espoir de toute une ville sevrée depuis 18 ans et l’équipe de Didier Deschamps n’a mis que quatre minutes à répondre à cette attente.
Un coup franc déposé par Heinze hors de portée du gardien rennais a fait basculer la cité phocéenne dans une incommensurable ivresse.
Sous une pluie plus proche des paysages bretons que provençaux, les Marseillais n’ont plus rien lâché, disputant âprement chaque centimètre de terrain à leurs adversaires.
Sur la pelouse détrempée, Marseille n’a toutefois pas profité de cet avantage initial pour concrétiser sa domination territoriale et Rennes a égalisé par Briand qui a exploité le seul moment d’absence de la défense phocéenne (38e).
LA CHANCE DU CHAMPION
Crispé par l’enjeu, l’OM a longtemps déjoué, perdant les vertus de son jeu collectif et ne parvenant pas à faire la différence par la force de ses talents individuels.
Mais la grande force de l’OM cette saison aura été de savoir forcer son destin pour profiter de cette « chance du champion » qui sied aux équipes en confiance.
En capitaine exemplaire, Niang a finalement libéré les siens en reprenant victorieusement un ballon repoussé par le gardien rennais sur une première frappe de Mathieu Valbuena (76e).
Deux minutes plus tard, Lucho Gonzalez a définitivement scellé le sort du match d’une frappe du plat du pied.
Joueurs et spectateurs pouvaient enfin laissé échapper leur joie sur la voix de Freddy Mercury et de son indémodable « We are the champions », avant que ne soit tiré un feu d’artifice.
Auparavant, Lyon avait ouvert la voie à Marseille en battant Auxerre, alors premier poursuivant de l’OM, sur le score de 2-1 à Gerland.
Pour rester au contact, l’AJA se devait de l’emporter à Lyon et les Bourguignons, très volontaires, ont bien débuté la rencontre en ouvrant le score au quart d’heure de jeu par leur attaquant polonais Ireneusz Jelen.
Mais Lyon a égalisé dans les arrêts de jeu de la première période sur un pénalty de Lisandro Lopez, à la suite d’une faute de Benoît Pedretti sur Aly Cissokho.
Les hommes de Claude Puel ont finalement arraché la victoire à cinq minutes de la fin de la rencontre par un but de Miralem Pjanic sur un centre de Kim Källström.
Ce revers repousse Auxerre à la troisième place du classement derrière Lille, vainqueur 2-0 à Toulouse et qui monte sur la deuxième marche du podium à la différence de buts.
Lyon est quatrième à deux points de l’AJA, avec un match en retard.
Bordeaux, champion en titre, a dû se contenter du match nul 1-1 sur la pelouse de Nice et est désormais sixième, derrière Montpellier, qui est allé s’imposer 1-0 à Sochaux.
Respectivement battus à Nancy (3-2) et par Saint-Etienne (1-0), Le Mans et Boulogne-sur-Mer sont relégués et rejoindront Grenoble en Ligue 2 la saison prochaine.
Chrystel Boulet-Euchin, édité par Grégory Blachier