La wilaya de Mascara a commémoré le 59e anniversaire de la bataille de Djebel Menaouer, qui s’est déroulée le 5 septembre 1957, au cœur de la chaîne de montagnes des Béni-Chougrane, une année après la tenue du Congrès de la Soummam. C’est une date majeure que la région a connu durant la Révolution, menée contre l’armée coloniale française. Une bataille de feu et de fer que les moudjahidine de l’Armée de libération nationale ont livré dans cette zone située dans la commune de Menouer relevant, de la daïra d’El Bordj.
Selon les Moudjahidine toujours en vie, cette bataille de Djebel Menaouer, a duré trois jours, celle-ci a mis aux prises deux katibates de 110 djounouds chacune, conduites par les commandants si Mahmoud et si Redouane, contre plusieurs divisions des troupes françaises estimées à 20.000 hommes. La bataille de Djebel Menaouer a été précédée d’un accrochage survenu une semaine auparavant entre les moudjahidine et l’armée de l’occupant au douar El Houacine, près d’Aïn Farès.
Suite à quoi, les deux katibates des patriotes algériens ont réussi à décrocher pour se diriger vers Haboucha, un douar situé près du lieu de cette importante bataille. Auparavant, les djounouds qui ne se déplaçaient que la nuit ont marqué une halte au douar Sidi Benyakhlef. D’après les témoignages des maquisards encore en vie, ces déplacements ont été portés à la connaissance des militaires par des indicateurs. Ce qui a permis à l’armée française de localiser les katibates et de préparer son offensive. Mais il fallait compter sans la vigilance des djounouds qui se sont aperçus de ce mouvement. Ils ont pu ainsi prendre position dans cette montagne aux contours très accidentés.
Une possibilité tactique qui s’est présentée aux combattants de l’ALN pour augmenter leur potentiel de feu contre les assaillants, de façon à leur infliger d’énormes pertes humaines ainsi que la destruction de plusieurs engins de combat estimé également à 350 hommes de l’armée Française 17 avions. Au cours de cette bataille, le commandant si Mahmoud est tombé au champ d’honneur, alors que si Redouane a été blessé et capturé. L’ALN avait perdu également plusieurs dizaines (69 moudjahids, 10 civils et 23 blessés) de ses combattants.
Les vestiges de ces faits historiques, constitués de carcasses d’avions et autres véhicules de combat et blindés, était visibles sur les lieux, mais ils ont disparus, faute de précaution des responsables, les carcasses furent volées par les ramasseurs d’objets ferreux pour être vendus. Les visiteurs des lieux peuvent tout de suite constater que les objets de valeur ont disparus.