SYRIE – L’opposition, la ligue arabe, François Hollande, Londres et la Suède veulent voir l’ONU arriver immédiatement…
Le chef de l’opposition syrienne a réclamé ce mercredi une réunion urgente du Conseil de sécurité sur le «massacre» commis dans la région de Damas, où au moins 100 personnes ont été tuées ce mercredi -650 selon l’opposition-, des militants accusant le régime d’utiliser des gaz toxiques.
«Je demande au Conseil de sécurité de l’ONU de tenir une réunion urgente pour assumer ses responsabilités face à ce massacre», a dit Ahmad Jarba à la chaîne satellitaire Al-Arabiya. Il a en outre appelé la commission internationale qui enquête actuellement en Syrie sur l’utilisation d’armes chimiques dans le conflit à se rendre sur le lieu des bombardements.
Hollande veut l’ONU sur les lieux de l’attaque
En parallèle, le secrétaire général de la Ligue arabe a appelé les enquêteurs de l’ONU, actuellement en Syrie, à inspecter «immédiatement» la région de Damas.
François Hollande va «demander à l’ONU de se rendre sur les lieux de l’attaque» aux gaz neurotoxiques qui aurait été conduite par l’armée syrienne contre des banlieues rebelles de Damas, a annoncé mercredi la porte-parole du gouvernement Najat Vallaud-Belkacem. Lors du Conseil des ministres, «le président de la République a dit son intention de demander à l’ONU de se rendre sur les lieux de l’attaque», soulignant que «ces informations demandent évidemment à être vérifiées et confirmées», a-t-elle déclaré devant la presse.
Une enquête d’urgence
«Le Royaume-Uni va évoquer cet incident devant le Conseil de sécurité de l’ONU», a déclaré dans un communiqué William Hague, ministre britannique des Affaires étrangères qui s’est dit «profondément préoccupé par les informations selon lesquelles des centaines de personnes ont été tuées dans des bombardements et une attaque à l’arme chimique».
De même, le ministre des Affaires étrangères suédois Carl Bildt a appelé la Syrie à accorder «d’urgence» un accès à des enquêteurs des Nations unies pour savoir si le régime a utilisé des armes chimiques. «Des enquêteurs de l’ONU doivent être autorisés d’urgence à avoir accès à l’endroit des attaques présumées avec des armes chimiques dans la banlieue de Damas»,a écrit Bildt sur Twitter.