Les cours des matières premières ont plongé cette semaine atteignant des niveaux des plus bas depuis plusieurs années, sous le coup d’un surprenant raffermissement du dollar américain face à la monnaie européenne.
Que ce soit pour le pétrole, les métaux ou encore les produits alimentaires et agricoles, la situation est la même. Aucun des produits n’a échappé à la baisse. Les cours ont tous reculé la semaine dernière, suite à une publication de la Réserve fédérale américaine (Fed) qui a fait état de bons indicateurs économiques aux Etats-Unis. Ces indicateurs, jugés moins pessimiste que prévu par les analystes, ont renforcé cette tendance en envoyant le dollar à son plus haut en deux semaines face à l’euro. Cette situation qui risque de perdurer a rendu l’achat d’actifs libellés dans la monnaie américaine, tels que les métaux de base, moins attrayants pour les investisseurs munis d’autres devises, ce qui explique en somme le repli des prix des matières premières sur le marché mondial.
A cet effet, les cours du pétrole ont fini sur une note baissière, pénalisés par l’abondance de l’offre aux Etats-Unis. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre valait 106,84 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, contre 106,93 dollars une semaine plus tôt. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de « light sweet crude » (WTI) pour la même échéance est descendu à 95,09 dollars contre 97,85 dollars le vendredi précédent.
Les prix du sucre ont atteint, jeudi dernier, un niveau des plus bas depuis début octobre, à 487 dollars la tonne à Londres et à 18,26 cents la livre à New York. La tonne de sucre blanc pour livraison en mars valait 488 dollars à Londres, contre 501,50 dollars pour le contrat de décembre le vendredi précédent. A New York, la livre de sucre brut pour livraison en mars valait 18,34 cents, contre 18,89 cents sept jours auparavant.
La baisse concerne également les cours du café qui sont tombés de nouveau à des plus bas depuis plus de quatre ans et demi à Londres (1.455 dollars la tonne) et depuis près de trois ans et demi à New York (à 104,85 cents la livre), tandis que le cacao chute à des plus bas depuis début octobre, à 1.681 livres sterling la tonne mercredi à Londres et à 2.637 dollars la tonne vendredi à New York.
Il en est de même pour le boisseau de blé qui termine à 6,6775 dollars, contre 6,9075 dollars une semaine auparavant (-3,33%). Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en décembre, le contrat de référence sur le marché, s’est établi à 4,2725 dollars vendredi, contre 4,4000 dollars en fin de semaine dernière (-2,90%). Le boisseau de soja pour livraison en novembre, le contrat le plus échangé, a clôturé à 12,6600 dollars, contre 13,0000 dollars il y a une semaine (-2,62%).
L’or, lui aussi n’a pas échappé à la dégringolade. Il est tombé à 1.306 dollars vendredi, son plus bas en deux semaines. Sur le London Bullion Market, l’once d’OR a terminé à 1.306,75 dollars contre 1.347,75 dollars le vendredi précédent, alors que l’once d’argent a clôturé à 21,75 dollars, contre 22,35 dollars sept jours auparavant.
La situation est identique pour les des métaux de base qui ont tous terminé en baisse. Ainsi, la tonne de cuivre pour livraison dans trois mois s’échangeait à 7.289,25 dollars vendredi, contre 7.134 dollars le vendredi précédent, l’aluminium valait 1.871 dollars la tonne, contre 1.854,50 dollars, le plomb valait 2.202,50 dollars la tonne, contre 2.170 dollars, l’étain valait 22.925 dollars la tonne, contre 22.820 dollars la tonne, le nickel valait 14.668 dollars la tonne, contre 14.501 dollars la tonne et le zinc valait 1.960,75 dollars la tonne, contre 1.929,75 dollars la tonne.
Par H.M