Joint par téléphone au lendemain de cette victoire historique, le finaliste malheureux de 2013, Redouane Bachiri nous parle de cette bourde qui a failli faire basculer la finale. Le natif de Maghnia affirme qu’il y avait penalty sur la faute de Bendebka qui avait reconnu son écart durant la rencontre.
C’est le grand soulagement après une finale très serrée où vous avez dû attendre le money time pour forcer la décision…
Ç’a été une finale très fermée. On le savait car le NAHD sait jouer en bloc. Nous avons tenté, mais la réussite n’était pas au rendez vous.
Est-ce que vous vous attendiez à cette titularisation à la place de Bouhenna ?
Chaque joueur qui porte les couleurs du Mouloudia doit être prêt à n’importe quel moment à répondre présent. J’ai essayé de mettre toute mon expérience et mon vécu au service de mon équipe.
Et pourtant vous avez commis une erreur en début de rencontre qui avait failli faire basculer cette finale…
Dès que j’ai reçu le ballon, je n’ai pas vu dans mon dos Gasmi. Et puis, je n’ai pas bien dosé ma passe car la pelouse était détériorée après la finale des militaires. Mais heureusement, il y avait Chaouchi puis Demmou qui a récupéré le cuir. Fawzi a fait l’arrêt qu’il fallait. C’était un signe du destin.
On sait que vous avez contesté la décision de l’arbitre qui vous a refusé un penalty au début de la partie…
Il y avait bel et bien faute. Bendebka m’a retenu alors que j’étais en très bonne position pour ouvrir la marque. Je ne comprends pas comment Benouza n’a pas pu voir cette action. D’ailleurs, juste après, Bendebka m’a dit qu’il était désolé et qu’il y avait penalty du fait qu’il m’avait retenu par le maillot.
Vous avez été en duel avec Gasmi tout au long de la rencontre…
Le coach m’a chargé d’une seule mission qui était de marquer Gasmi et l’empêcher de se mettre en évidence. J’ai gagné tous les duels face à Gasmi, preuve que j’ai répondu aux attentes du coach et des supporters.
Encore une fois, Hachoud a été le sauveur comme cela a été le cas face à l’USMA…
J’étais derrière Hachoud. Et je peux vous dire que je savais que sa frappe allait faire mouche dès qu’il a pris le ballon. Il a mis une frappe imparable. A ce moment, je savais qu’on allait gagner cette finale.
C’était un moment de communion avec les Chnaoua…
Fabuleux. On savait que le stade était archicomble à une heure matinale. Il était hors de question de décevoir tout ce beau monde.
C’est votre deuxième coupe avec le Doyen ?
Après la défaite de 2013, nous avons gagné en 2014 et 2016. J’ai promis de ramener la coupe avec moi à Maghnia.
A propos de votre avenir, surtout que vous êtes en fin de contrat ?
Cette coupe pourrait être la dernière de ma carrière. Pour ce qui est de mon avenir, on verra s’il y a un projet. Mais tout devra se décider au moment voulu. Je verrai ce qu’il y a lieu de faire avec Omar Ghrib. Pour l’instant, je veux savourer pleinement cette victoire.
Qu’avez-vous à dire à vos anciens camarades du Mouloudia qui portent actuellement le maillot du Nasria ?
Je suis triste pour Ouali, Ghazi et Zeddam. J’espère qu’ils gagneront cette coupe lors des prochaines saisons, surtout Zeddam qui a perdu sa troisième coupe d’Algérie. J’espère vraiment qu’il réalisera son rêve de brandir cette coupe.
