L’avocat Me Khaled Berghel a donné sa lecture du processus juridique en Algérie, appelant le Chef de l’État Abdelmaljid Tebboune, a la libération de tous les détenus incarcérés depuis 2019, notamment ceux accusés du Complot contre l’État ».
Dans un entretien a accordé au quotidien francophone, « le Soir d’Algérie », Me Bourghel est revenu sur plusieurs sujets d’actualités liés au secteur de la Justice.
Interrogé sur la rapidité de la cassation des grosses affaires, Me Khaled Berghel estime que depuis que Abdelamadjid Tebboune est élu président de la République, le dossier des grandes affaires « occupe le devant de l’actualité », selon lui le Chef de l’État, « veut aller vite, et en finir avec cette étape de notre histoire qui ternit notre réputation tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays ».
Selon le même avocat, l’emprisonnement de deux chefs de gouvernement parce qu’ils ont exécuté les choix d’un président de la République, parce qu’ils ont signé, n’est pas une priorité, pointant du doigt un jugement et un verdict « politiques », et qui s’agit selon lui d’une simple « vengeance ».
Me Bourghelel a ajouté, qu’Abdelmajid Tebboune connaît toutes ces personnes qui sont en prison, et qu’il a déjà travaillé avec eux, invitant ainsi à gérer ses dossiers dans le calme car selon lui, « Nous avons eu accès à certains dossiers et on a vu qu’il n’y avait rien », a-t-il ajouté.
Dans ce sillage, l’avocat affirme que malgré que ces responsables sont en prisons, mais plusieurs lois signées par Ouyahia et Sellal lorsqu’ils étaient Premiers ministres, sont actuellement toujours appliquées, « Il y a quelque chose qui ne va pas là-dedans. Il y a vingt-cinq ministres, quinze ou vingt walis, des généraux qui doivent être jugés, des corporations sensibles ont été entachées, trouvez-vous cela normal ? Je ne dis pas qu’ils n’ont pas fauté, mais tout ceci doit se régler dans la sérénité », a*t-il expliqué.
J’appelle à libérer toutes les personnes incarcérées durant l’époque « complot »
Dans le même entretien, l’avocat Me Khaled Berghel a donc appelé le Chef de l’État à libérer tous les détenus, incarcérés durant » l’époque où il y a eu complot », y compris les détenus d’opinion, et ceux du Hirak emprisonnés à cause de leurs positions politiques et des idéologies différentes.
Estimant dans ce sillage, qu’il « faut sanctionner, mais pas en faisant honte au pays », lançant un appel, à libérer tout le monde et construire à nouveau l’Algérie, et surtout ouvrir une nouvelle page, pour une nouvelle Algérie.
En outre, et concernant l’éventuelle libération des accusés dans l’affaire, du « complot », Me Berghel a répondu, « Je l’espère. Dans cette affaire, nous avons vu très vite qu’ils faisaient fausse route. Nous l’avons dit à 1 h du matin lorsque nous étions au tribunal militaire, il n’y a rien dans le dossier. »