par Moncef Wafi
La situation de ces médecins fait de nouveau l’actualité avec le dernier communiqué rendu public, hier, du Collectif autonome des médecins résidents algériens (CAMRA) qui la qualifie de « critique ». Le document dénonce « le non-droit à une nouvelle inscription, à l’année universitaire 2018-2019 », « la cessation de payement », « la présentation obligatoire en tant que candidat libre, au prochain examen de DEMS de la promotion 2019 », un point déjà critiqué par le CAMRA auparavant. Des démarches « injustes et regrettables » de la tutelle, accusée de prendre « en otage l’avenir de 876 médecins résidents ». Ces derniers appellent, également, à des sit-in « dans toutes les facultés de médecine, à travers le pays », demain, à 11 h.
Ce n’est pas la première fois que cette question est mise sur la table puisque le mois dernier a été le théâtre d’appels à des sit-in de protestation pour dénoncer le mutisme de la tutelle, face à ce problème.
Dans la dernière décade de septembre, un communiqué du CAMRA avait indiqué que le gouvernement n’avait pas « honoré ses engagements » vis-à-vis de la corporation, notamment l’organisation d’une session de rattrapage aux étudiants ayant échoué à la session de l’examen du DEMS. « Nous tenons à rappeler l’engagement du gouvernement à travers des déclarations officielles des ministres concernés par notre dossier à la réouverture du dialogue avec notre collectif, conditionné par le gel de notre grève, en signe de bonne volonté, et ce, après la session du DEMS du mois de juillet 2018 », expliquait la même source qui regrette que « trois mois plus tard, cet engagement n’a, malheureusement, pas été honoré ». Selon le CAMRA, les démarches de la tutelle ne sont qu’un règlement de compte avec les résidents à qui « on voudrait faire payer leur engagement dans notre grève nationale en leur refusant leurs droits légitimes et élémentaires d’avoir une session de rattrapage et en les contraignant à passer la prochaine session du DEMS, en candidats libres ». Dans la première semaine de septembre, les nouveaux médecins maîtres-assistants, promotion juillet 2018, avaient décidé d’organiser un rassemblement devant le siège du MESRS pour réclamer l’organisation d’une session de rattrapage pour leurs collègues ajournés. « Nous revendiquons une session de rattrapage pour nos collègues candidats ajournés à l’examen du DEMS, session juillet 2018.
Nous avons choisi le premier jour de notre répartition afin d’exprimer notre entière solidarité, notre soutien à nos confrères et affirmer que nous restons mobilisés jusqu’à l’obtention d’une audience pour nos collègues candidats ajournés », rapportait le communiqué, portant la mention de « médecins maîtres-assistants promotion juillet 2018 ». Les mêmes médecins avaient, également, appelé, auparavant, dans un communiqué, à protester contre la décision de la tutelle de ne pas organiser une session de rattrapage.