Le ministre de l’Industrie pharmaceutique, Ouacim Kouidri, a annoncé lundi le lancement imminent d’un projet majeur dans le domaine de la santé : la construction d’une unité de thérapie cellulaire destinée au traitement des pathologies complexes, telles que les cancers et les accidents vasculaires cérébraux (AVC).
L’Algérie investit dans la thérapie cellulaire pour traiter les maladies complexes
Intervenant sur les ondes de la Radio algérienne, M. Kouidri a précisé que la cérémonie de pose de la première pierre aura lieu prochainement. Cette unité de pointe sera développée par le Groupe Saidal en partenariat avec l’Institut suédois Karolinska, l’une des références mondiales dans la recherche médicale. Selon le ministre, cette collaboration permettra d’introduire en Algérie une technologie thérapeutique avancée, disponible à l’échelle internationale depuis près de 18 ans.
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Afin d’accompagner ce projet, un cadre réglementaire adapté sera mis en place pour intégrer ces nouveaux traitements. Selon M. Kouidri, cette thérapie innovante pourra traiter entre 86 et 90 maladies complexes, dont environ la moitié sont des cancers, notamment les leucémies. Ce projet ambitionne ainsi de positionner Saidal parmi les leaders continentaux du secteur pharmaceutique.
En parallèle, le ministre a évoqué une seconde initiative stratégique : la création d’une unité de production pharmaceutique dans la wilaya de Tamanrasset ou dans une autre région du Sud du pays. Cette usine sera dédiée à la fabrication de médicaments contre les maladies tropicales, afin de garantir une prise en charge « rapide et efficace » dès l’apparition des premiers cas.
L’Algérie, leader pharmaceutique en Afrique avec 218 usines en activité
M. Kouidri a également fait le point sur la production locale de stylos à insuline. Deux nouvelles entreprises s’apprêtent à démarrer leurs activités, portant à quatre le nombre d’acteurs industriels opérant dans ce domaine en Algérie, certains ayant déjà réussi à exporter leur production.
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Le ministre a par ailleurs souligné que la production pharmaceutique nationale couvre désormais environ 79 % des besoins du pays en médicaments. Toutefois, il a insisté sur la nécessité pour les opérateurs économiques d’investir davantage dans la fabrication de matières premières et d’équipements médicaux, deux segments dans lesquels l’Algérie reste fortement dépendante des importations, à hauteur de 98 %.
Enfin, M. Kouidri a mis en lumière les avancées significatives de l’Algérie dans ce secteur : sur les 600 usines pharmaceutiques recensées en Afrique, 218 sont situées en Algérie, représentant ainsi près de 30 % de l’industrie pharmaceutique du continent.
