Pour le premier responsable de la fédération de Tizi Ouzou, Farid Bouaziz, dont l’épouse est candidate sur la liste du FFS à Tizi Ouzou, le RCD et le MAK, deux entités politiques qui disputent la scène à son parti dans la région, sont tous les deux une création des services de l’ex-DRS. «Si le RCD a été créé dans un bureau du général Larbi Belkhir, je dirai à Monsieur Ferhat Mehenni que le MAK l’a été aussi dans un autre bureau juste à côté», accuse-t-il non sans tirer, également, à boulets rouges sur le FLN, un parti dont la mission s’est achevée au lendemain de indépendance. «Le vrai FLN est fini en 1962, mais ils ont créé un autre qui a mené le pays à la dictature», affirme-t-il non sans adresser, pareillement, des fléchettes au patron du RND Ahmed Ouyahia.
«Monsieur Ouyahia a osé parler ici même à Tizi Ouzou d’un projet de décentralisation de la gestion des affaires du pays, lui qui est l’un des premiers responsables dans la mauvaise gestion du pays et surtout d’être derrière l’emprisonnement injuste de centaines de cadres compétents», lance-t-il à l’adresse d’une assistance acquise. Pour Hocine Haroun, sénateur et directeur de campagne du FFS à Tizi Ouzou «tous les projets accordés par l’Etat à la wilaya de Tizi Ouzou ces dernières années ont été arrachés par l’APW FFS alors que ceux qui étaient avant nous à la tête de cette Assemblée n’ont pas hésité à faire alliance avec le wali pour enlever les subventions aux associations locales», lance en guise de critique aux élus du RCD celui qui était à la tête de l’APW avant d’être élu sénateur au Conseil de la nation. S’exprimant devant leurs militants et sympathisants au niveau de la placette Mbarek Aït Menguellet à la sortie ouest de la ville, les responsables locaux et nationaux du FFS n’ont pas cessé d’évoquer à chaque fois le parcours et le combat de feu Hocine Aït Ahmed pour l’instauration d’une véritable démocratie dans le pays.
«Hocine Aït Ahmed, qui a refusé des funérailles officielles, a milité durant 70 ans de sa vie politique pour la démocratie et un Etat de droit. Il a refusé d’être désigné comme chef de l’Etat par des généraux car il a toujours milité pour la vraie démocratie. Nous sommes toujours fidèles au combat de Si El Hocine et le FFS qui est un parti propre et le protecteur de l’Algérie et de la kabylie», ajoute Farid Bouaziz. Pour Azizl Baloul, tête de liste à Tizi Ouzou, le FFS veut à travers sa participation aux législatives «porter son message à travers les institutions et surtout oeuvrer pour un consensus national seul à même de sortir le pays de la crise». Pour Mohamed Klaleche, P/APW de Tizi Ouzou et deuxième sur la liste pour les législatives, «à chaque crise nationale, le FFS propose des solutions» en évoquant le contrat de Rome en 1995, le mémorandum aux généraux en 2001 et la conférence de consensus national depuis deux années. De son côté, Mohand Amokrane Cherifi, membre de la direction nationale, ancien ministre et expert à l’ONU, tout en dressant un tableau noir de la situation économique du pays, en affirmant que «l’argent est en haut et la misère en bas», a évoqué dans son discours la nécessité d’un vote massif le 4 mai prochain. «Seul un vote massif permettra un changement du système en place. Voter pour le FFS, c’est surtout honorer la mémoire de Hocine Aït Ahmed, un homme qui n’est, certes, plus de ce monde, mais son idéal et son aura dans le parti sont toujours omniprésents», lance-t-il en direction des nostalgiques du zaïm.