Joint hier par après-midi au téléphone, Mourad Meghni a démenti catégoriquement ce qui a été rapporté à travers la presse qatarie. Il annonce qu’il ira jusqu’au bout de son contrat avec Umm Salal. Il se confie.
Alors Mourad, ça se passe bien à Saint-Raphaël ?
Oui, ça va très bien, Hamdoullah. En principe, je serai de retour à Doha la semaine prochaine. Je suis ici au centre, comme vous le savez, pour une remise en forme.
Si on comprend bien, ce n’est pas à cause de votre ancienne blessure à la cuisse…
Non, pas du tout. La blessure de la cuisse, c’est du passé. Je me suis complètement rétabli. Je le répète, je suis allé à Saint-Raphaël pour une remise en forme. Au cours du dernier match que j’ai joué, j’avais ressenti quelques douleurs au niveau de l’adducteur.
Quelle est la raison qui vous a poussé à partir à Saint-Raphaël ?
Je suis parti là-bas pour bien me préparer en prévision de la suite de la compétition. A l’intersaison, je ne me suis pas bien préparé, car je suis resté un an et demi sans compétition.
La presse qatarie affirme que les responsables du club ont décidé de se passer de vos services. Une confirmation ?
La presse qatarie écrit quelquefois n’importe quoi. Vous savez, partout dans le monde, parfois les informations sont véridiques, parfois erronées. Pour mon cas, ce n’est pas vrai. La preuve, les responsables du club m’ont rassuré.
Comment cela ?
Avant le dernier match d’Umm Salal, j’ai discuté avec un dirigeant du club au téléphone. Il y a trois jours, il m’a rassuré que je suis toujours au club et que la direction n’a jamais songé à cette éventualité.
Les dirigeants d’Umm Salal comptent engager ces jours-ci un Brésilien. Qu’en pensez-vous ?
Je ne sais pas ce qui a été décidé. Le plus important pour moi est que j’aie un contrat de trois années avec Umm Salal, et je compte aller jusqu’au bout de ce bail.
Ne pensez-vous pas que vous êtes victime d’une campagne de déstabilisation ?
Non, je n’ai pas dit ça.
Avez-vous discuté avec Gérard Gili au moins par téléphone ?
Non, je n’ai pas encore eu l’occasion de m’entretenir avec lui. En principe, dès que je rentre à Doha, je parlerai avec lui.
Il a déclaré que si le salut de l’équipe passe votre départ, il sera obligé de se séparer de vos services. Une telle déclaration vous touche-t-elle ?
Non, ça ne me touche pas. Je connais mes capacités, je sais que je vais être utile à l’équipe. Moi, je sais ce qui m’attend dès mon retour. Je dois donner le plus à mon équipe.
Quand allez-vous rentrer à Doha ?
Je l’ignore. La date n’a pas encore été décidée. Mais une chose est sûre, ce sera la semaine prochaine. Lors des précédents matchs, je n’étais pas à 100 % de mes capacités à cause de la préparation d’intersaison.
Pensez-vous qu’elle était insuffisante ?
Oui. La préparation faite avant l’entame de la compétition n’est pas comme d’habitude. On n’a pas beaucoup travaillé sur le plan physique. La preuve, j’étais loin des terrains durant un et demi. Je devais beaucoup travailler pour retrouver ma forme.
Incombez-vous la responsabilité à l’ancien entraîneur Hassan Harmatallah ?
Non, je ne lui incombe pas la responsabilité. Lui, il voyait les choses d’une autre manière. C’est tout.
Pour vous, vous auriez dû travailler davantage physiquement, c’est cela ?
Oui, je pense qu’il fallait que je travaille encore plus sur le plan physique. Surtout pour moi, car je suis resté longtemps loin de la compétition.
A présent, quelle est votre situation avec Umm Salal ?
Je vous l’ai dit, je suis toujours au club. Je m’y suis engagé pour trois saisons et j’irai jusqu’au bout de mon contrat. Personne ne m’a dit que le club voudrait s’offrir les services d’un joueur étranger à ma place.
Avez-vous été soutenu par les responsables du club, joueurs ou entraîneur ?
J’étais en contact avec les gens au téléphone. Parfois, j’avais les dirigeants du club, on discutait sur ce qui se passe au club, c’est tout.
Sincèrement, ne regrettez-vous pas d’avoir choisi Umm Salal ?
Non, non. Je ne le regrette pas du tout.
