Sitôt installé dans leur confortable résidence, hôtel du Golfe et Palace, à Crans-Montana, le staff technique, et à sa tête Rabah Saâdane, a décidé de prendre le taureau par les cornes en définissant les priorités de cette préparation.
La première tâche que s’est fixée l’entraîneur national concerne les joueurs blessés, à leur tête Mourad Meghni.
La collaboration entre le staff médical, conduit par le docteur Chalabi, et le sélectionneur sera étroite pour suivre heure par heure l’évolution de l’état de santé du stratège des Verts, surtout que les dernières informations concernant le joueur ne sont pas très rassurantes.
Avant son départ pour la Suisse, le joueur aurait fait certaines confidences à son entourage où il a exprimé certaines craintes concernant sa participation pour la prochaine Coupe du monde.
«Je ressens encore des douleurs dès que je fournis des efforts», disait-il encore il y a quelques jours sur les ondes d’une radio locale du nord de la France.
Si les douleurs persistent…
En fait, l’arrivée du joueur est prévue pour aujourd’hui. Le ton sera donné dès les premiers exercices d’évaluation du joueur par le docteur Chalabi.
Ce dernier, qui a eu tout le loisir de suivre son patient pendant plusieurs semaines à Aspetar, se trouve lui aussi dans une situation délicate. Lui, qui vient d’être intronisé responsable médical de la sélection, devra trancher définitivement sur le cas Meghni au risque de créer une certaine confusion au sein de l’opinion publique.
A Alger, on s’interroge comment après six semaines de soins par une équipe médicale, autant de d’incertitudes peuvent encore planer sur l’avenir immédiat du joueur. Une pression supplémentaire sur un staff médical qui, pour ses premières heures en équipe nationale, devra trancher dans une affaire qui intéresse tous les amoureux de l’EN.
… Le billard ces jours-ci
L’imbroglio dans lequel se retrouve l’ensemble des responsables techniques et médicaux de l’EN semble difficile à résoudre.
Si aujourd’hui, il est décidé de faire l’impasse sur la Coupe du monde pour le joueur, cela voudrait tout simplement dire que quelque part on lui a fait perdre six mois, après avoir visité la clinique Saint-Rafaël au sud de la France (qui, de l’avis même du joueur, s’est avérée être du temps perdu) et plus de six semaines à Aspetar. Aujourd’hui, à moins d’un mois de la Coupe du monde, on convoque le joueur avec la possibilité de l’envoyer directement se faire opérer.
Cette éventualité, qui a longtemps été écartée par l’intéressé, semble, petit à petit, faire son bonhomme de chemin.
A des proches qui l’interrogeaient sur son état de santé, Meghni évoquera pour la première fois cette option. En fait, la véritable décision viendra du joueur lui-même.
Après quelques jours du stage, il jugera s’il est apte à poursuivre sa mission avec les Verts pour la Coupe du monde ou stopper tout et subir une opération chirurgicale qui l’éloignera des terrains pour une période de six mois. Mais le temps joue contre lui…
S. S.