On dit que l’inégalité entre les sexes n’épargne aucun pays dans le monde. C’est vrai. Et toute société qui refuse aux femmes la possibilité de travailler ne fait que jeter les bases de sa pauvreté perpétuelle.
En effet, la plupart des sociétés sont composées de plus de femmes que d’hommes. Et refuser aux femmes la possibilité de travailler signifie qu’elles ne seront pas en mesure de contribuer à la l’effort de production. Au lieu de cela, elles seront dépendantes financièrement des hommes, devenant ainsi des membres passives ne jouant pas de rôle actif dans la vie économique.
L’enjeu de la participation des femmes au marché du travail
Pendant de nombreuses années, c’était le cas dans toute l’Afrique. Les femmes restaient à la maison en tant que femmes au foyer, et seuls leurs maris travaillaient pour gagner de l’argent. Bien qu’à partir du 21e siècle, les choses ont commencé à évoluer, il reste encore un long chemin à parcourir. Selon le dernier indice Mastercard sur les femmes entrepreneurs publié en mars (2022), seuls 13 pays africains figurent dans le classement des 65 pays les plus propices à l’entrepreneuriat féminin.
Avant de passer à la liste, voici un élément intéressant à prendre en considération : les femmes contribuent actuellement à environ 37 % du produit intérieur brut (PIB) mondial. Elles y parviennent en travaillant dans les épiceries locales, en exerçant une profession dans le domaine de la santé ou en créant leur propre entreprise. Jane Prokop, vice-présidente exécutive de Mastercard, estime que c’est là une raison suffisante pour encourager les femmes à intégrer le marché de travail. Jane Prokop déclare : « Donner aux femmes les moyens de jouer un rôle à part entière dans le monde du travail, en particulier aux femmes entrepreneurs, représente une solution pour une reprise économique mondiale plus équitable et plus durable. »
L’indice Mastercard des femmes chefs d’entreprise 2021
L’indice Mastercard des femmes chefs d’entreprise vise à donner un aperçu global des progrès réalisés par les femmes dans le monde des affaires. Le classement s’appuie sur les facteurs socio-économiques qui encouragent ou entravent l’initiative féminine dans l’entrepreneuriat.
L’indice utilise 12 indicateurs et 27 sous-indicateurs pour déterminer les éléments suivants : les résultats de la promotion des femmes entrepreneurs, les actifs de connaissances, l’accès aux financements et, surtout, les conditions de soutien à l’entrepreneuriat féminin.
À l’issue de l’évaluation, 65 pays ont été classés comme étant les plus favorables pour les femmes entrepreneurs. À leur tête, on retrouve les États-Unis, suivi par le Canada à la 2e place, et la Nouvelle-Zélande complète le podium.
Par ailleurs, seuls 13 pays africains figurent dans ce classement, parmi lesquels l’Algérie qui occupe la 60e dans le monde et la 11e en Afrique. Voir la liste des pays africains classés par leur ordre d’apparition sur la liste :
- Botswana : ce pays d’Afrique australe se classe au 35e rang mondial.
- Afrique du Sud : le pays suivant sur la liste est l’Afrique du Sud qui arrive à la 37e de l’indice mondial.
- Ghana : Ce pays d’Afrique de l’Ouest se classe au 48e rang mondial.
- Madagascar : Ce pays insulaire occupe la 50eplace de l’indice mondial.
- Ouganda : 52eplace de l’indice mondial.
- Nigeria : le pays le plus peuplé d’Afrique arrive à la 53e place de l’indice mondial des pays les plus propices aux femmes entrepreneurs.
- Éthiopie : le deuxième pays le plus peuplé d’Afrique se classe au 54erang mondial.
- Angola : 55e place de l’index mondial.
- Tunisie : le voisin tunisien arrive en 56e position.
- Maroc : l’autre pays voisin, le Maroc, se figure à la 59e place du classement.
- Algérie : comme mentionné plus haut, l’Algérie occupe le 60e rang mondial.
- Malawi : 63eplace de l’indice Mastercard pour l’entrepreneuriat des femmes.
- Égypte : l’autre pays d’Afrique du Nord, l’Égypte ferme la marche, et se classe au 64emondial.