L’historien français Benjamin Stora a remis mercredi dernier, à Emmanuel Macron son rapport « sur les questions mémorielles portant sur la colonisation et la guerre d’Algérie », le rapport a suscité plusieurs réactions des classes politiques en France et en Algérie
Six mois après avoir été chargé par le président Emmanuel Macron de « dresser un état des lieux juste et précis du chemin accompli en France sur la mémoire de la colonisation et de la guerre d’Algérie« , l’historien Benjamin Stora a remis dans un rapport, mercredi 20 janvier, ses conclusions et recommandations.
Le diplomate et ancien ministre Algérien, Abdelaziz Rahabi a critiqué le rapport de l’historien Benjamin Stora sur le colonialisme et la révolution de libération et a déclaré que ce dernier ne répond à la principale demande des Algériens.
Dans un post rendu public sa page Facebook officielle, Rahabi a déclaré que le rapport Benjamin Stora ne tient compte de la principale exigence historique des Algériens que la France reconnaisse ses crimes coloniaux en Algérie.
Le rapport Stora ne prend pas en compte la principale demande historique des Algériens
Le diplomate Algérien a écrit, » Le rapport Stora ne prend pas en compte la principale demande historique des Algériens, la reconnaissance par la France des crimes commis par la colonisation ».
Dans ce sillage, l’ancien ministre a rappelé, » qu’il ne s’agit ni de repentance, notion étrangère aux relations entre États ni de fonder une mémoire commune, les deux pays étant héritiers de deux mémoires antagoniques sur cette question ».
Pour finir, Abdelaziz Rahabi, estime que, « chacun doit assumer son passé et il appartient aux deux Etats de mettre en place les conditions d’une relation apaisée et tournée vers l’avenir.
Le Comité national de liaison des Harkis (CNLH) a également réagi
Le Comité national de liaison des Harkis (CNLH) a réagi, hier samedi, 23 janvier, au rapport de l’historien français Benjamin Stora sur « les questions mémorielles portant sur la colonisation et la guerre d’Algérie », et l’a accusé de « minimalisme ».
En effet, le Comité a estimé que « L’historien minimaliste s’est abstenu de tout débat ou avis contradictoire, pourtant nécessaire en démocratie ».
Dans ce contexte, un membre du Comité a déclaré, « c’est une poudre aux yeux ». « Les personnes qui restent sont dans leur lit de mort ou sont âgées et ne retourneront pas en Algérie (…) Quant aux enfants, les jeunes, quand ils y vont, ils sont mal accueillis ».