Menacée d’expulsion après 10 ans en France : la triste histoire de Nacera

Menacée d’expulsion après 10 ans en France : la triste histoire de Nacera

D’origine algérienne, elle arrive sur le territoire français tout en portant avec elle le rêve d’une meilleure vie voire d’un meilleur avenir. Il s’agit de Nacera Bouzid, une quadragénaire activant dans la restauration et dont la vie réserve des surprises d’un autre genre.

Tout se passe bien pour Nacera, elle obtient son titre de séjour en 2017 et elle rencontre l’amour de sa vie en 2018. En raison de son état de santé, elle demeure sans activité pendant une période de six mois. Confronté à des ennuis et des dettes financières, son conjoint lui aussi exerce un autre poids sur Nacera, celui de la violence conjugale.

Lors de son témoignage au journal La Dépêche, elle déclare avoir refusé de contribuer au règlement de dettes de son mari, ce qui lui a causé des blessures graves. En plus de son état critique, Nacera est soumise à une décision portant sur une obligation de départ du territoire français prononcée en mars 2021, chose que ne comprend pas son avocat et qui qualifie d’une atteinte disproportionnée de la vie privée selon ses propos.

Une histoire qui fait le même retour

Selon le journal français La Nouvelle République, une autre algérienne a vécu le même sort de Nacera en 2020, celui de l’expulsion du territoire français.

Devant la Cour administrative d’appel de Nantes, cette Algérienne a exposé de nombreuses raisons justifiant son séjour en France. En dépit de ses efforts, elle a pourtant été rapatriée dans son pays d’origine.

Cette Algérienne, venue en France quatre mois avant de mettre au monde sa fille, a assuré sa défense en faisant état de  » situations anormales « . À cette occasion, elle a déclaré avoir subi des violences conjugales dans son pays d’origine de la part de son ex-époux.

Par ailleurs, l’Algérienne a déclaré que son intégration en France était déjà réussie. Outre la scolarisation sur place de sa fille dès son jeune âge, elle a affirmé être impliquée dans le milieu associatif. Pour appuyer ses dires, la jeune femme a fourni les attestations du centre communal de l’action sociale (CCAS) à Romorantin, celles du Secours populaire, d’Emmaüs Solidarité ou encore de la Pastorale des Migrants. Elle apportait en outre les quatre avis fiscaux nécessaires à la consolidation de son dossier.

Néanmoins, sa demande a été rejetée par la cour administrative de Nantes. En effet, pour les juges, elle prétendait avoir travaillé en qualité d’avocat en Algérie, mais ne présente que le certificat attestant de son inscription dans une boîte d’intérim ainsi qu’une proposition d’embauche dans une épicerie.

En s’appuyant sur ces faits, les décisions d’expulsion prises à l’encontre de ces jeunes femmes étaient-elles justifiées ? Les dossiers dénonçant les violences conjugales subies n’ont aucun poids ? Où s’agit-il simplement d’un jeu de sorts ?