Les travaux de démolition des deux immeubles menacés par un glissement de terrain dans la ville de Aïn- El-Hammam (50 kilomètres au sud-est de Tizi-Ouzou) seront lancés cette semaine, a annoncé dimanche à l’APS le wali Mahmoud Djamaa. Rassurant la population locale que ce problème a été pris en charge, M. Djamaa a indiqué qu’une entreprise a été choisie pour entamer les travaux de démolition des deux immeubles sis sur le boulevard Colonel-Amirouche, qui représentent une menace pour les citoyens de cette localité. »Nous avons instruit le secrétaire général de wilaya et le directeur de l’urbanisme, de l’architecture et de la construction, d’installer cette entreprise au courant de cette semaine afin qu’elle puisse engager aussitôt le chantier de démolition », a-t-il ajouté.
S’agissant de la première entreprise qui était réquisitionnée pour prendre en charge ce glissement de terrain, le wali a souligné qu’il s’agissait de l’Entreprise nationale d’intervention et de rénovation (ENIR), qui a été choisie en juin dernier. » La réquisition et la convention pour l’entame de travaux de démolition ont été signées mais malheureusement l’ENIR s’est désisté suite à des problèmes internes à cette entreprise », a-t-il expliqué. Le président de l’Assemblée populaire communale de Aïn-El- Hammam, Ould Taleb Lyazid, a signé plusieurs arrêtés en prévision du lancement des travaux de démolition, dont celui portant »déplacements temporaire de l’arrêt des fourgons Ath Menguellet », »la fermeture temporaire à la circulation sur ce le boulevard Colonel-Amirouche » et »une interdiction d’occupation pour habitation et a toute autre utilisation des deux bâtiments déstabilisés par le glissement». M. Djamaa a rassuré par la même occasion que le glissement de terrain qui touche la ville de Azazga (30 km à l’est de Tizi-Ouzou) sera également pris en charge.
Le glissement de terrain de Ain-El-Hammam, dont les premiers signes ont été constatés en 1967, a connu une réactivation en 2009 avec une évolution continue. Il touche une superficie de plus de 23,5 ha et affecte une pente fortement urbanisée, selon une étude réalisée par deux spécialistes, Lynda Djerbal de l’université de Bab Ezzouar (Alger) et Bachir Melbouci de l’université de Tizi-Ouzou. Le site affecté subit une intense érosion superficielle dû essentiellement au ruissellement des eaux de pluies et la surcharge du site par des constructions, selon la recherche consacrée à la caractérisation du glissement de terrain de Aïn-El- Hammam.