Le professeur Mohamed Amine Merbouh, spécialiste en épidémiologie et médecine préventive au CHU Abdelkader Hassani de Sidi Bel Abbès, a déclaré, ce vendredi 4 juin 2021, que bien que la situation épidémiologique soit stable, il est nécessaire de faire attention au nombre de cas en hausse progressive qui ont été enregistrés au cours des derniers jours de cette semaine atteignant et franchissant la barre des 300 cas.
Dans une déclaration faite à Radio Sétif, le professeur a ajouté qu’il y a un laxisme dans le respect des mesures préventives chez une large frange de la société. D’autant plus que certains d’entre nous ne voient pas le danger en raison de la stabilité de la situation épidémiologique. Mais dans les hôpitaux, on enregistre quotidiennement de nouvelles personnes infectées et entre six à huit décès par jour.
Par la même occasion, Merbouh appelle à la prudence par le port du masque, à la distanciation sociale et qu’à désinfecter constamment ses mains. Il a souligné que l’Algérie a « atteint un stage ou les Algériens doivent être conscient que le danger est toujours présent. »
L’infection et la contamination d’autrui est possible même après la vaccination et chez des individus qui ont été précédemment infectés
Dans ce même contexte, il a expliqué que la fermeture des frontières depuis le début de la pandémie a permis à l’Algérie de réduire considérablement la vitesse de contamination des variants étrangers et a insisté sur l’application des restrictions sanitaires notamment avec l’ouverture progressive des frontières aériennes qui s’effectue depuis le début de ce mois de juin. Notant que les Algériens de retour au pays doivent être soumis à un confinement strict, et ce, malgré la présentation d’un test PCR négatif.
Le professeur a révélé que la contamination par les variants, a permis d’emmagasiner de nouvelles données concernant les symptômes de ce dernier et de déterminer qui est vulnérable aux variants D’autant plus que dans chaque cas de variant, des infections et des contaminations ont été enregistrées.
L’infection et la contamination d’autrui peut d’ailleurs avoir lieu même après la vaccination ou encore chez des individus qui ont été précédemment infectées par le virus. Mohamed amine Merbouh a souligné que « bien la vaccination réduit les complications dues à la covid, elle n’immunise aucune la personne infectée contre ses variants ». Il a ajouté que les variants ont principalement affecté les jeunes, qui peuvent, par la suite, souffrir de complications dangereuses.
Ce dernier a également déclaré que « la découverte de ces nouvelles données a permis une nouvelle perspective sur le virus, et a démontré que l’immunité varie d’une personne à l’autre et d’un pays à l’autre. »